Le géant automobile Stellantis vient d’annoncer une avancée majeure dans le domaine de la conduite autonome. Leur nouveau système STLA AutoDrive promet de libérer totalement le conducteur de la surveillance de la route. Cette innovation pourrait bouleverser notre façon de concevoir les déplacements en voiture.
Une annonce qui secoue l’industrie automobile
Lors de sa journée des investisseurs 2024, Stellantis a créé la surprise en dévoilant ses nouvelles plateformes technologiques destinées à équiper l’ensemble de ses marques. Parmi elles, STLA AutoDrive se distingue particulièrement et pourrait bien révolutionner notre expérience de conduite.
Cette annonce soulève de nombreuses questions, auxquelles Stellantis n’a pas encore entièrement répondu. Examinons de plus près ce que nous savons sur cette technologie prometteuse.
STLA AutoDrive : la conduite autonome de niveau 3
STLA AutoDrive est présenté comme un système d’aide à la conduite mains libres de nouvelle génération. Selon Stellantis, il offrira deux modes de fonctionnement :
- Mains libres avec les yeux sur la route
- Mains libres sans nécessité de surveiller la route
Cette seconde fonctionnalité en fait un système d’aide à la conduite de niveau 3, une avancée significative par rapport aux systèmes actuels.
Pour mettre cette innovation en perspective, rappelons qu’actuellement, seul le système DrivePilot de Mercedes-Benz offre une fonctionnalité de niveau 3 aux États-Unis, et uniquement sur certains modèles haut de gamme. Les systèmes concurrents comme le Super Cruise de GM ou le BlueCruise de Ford restent des systèmes de niveau 2, nécessitant une surveillance constante de la route par le conducteur.
Des zones d’ombre persistantes
Malgré l’enthousiasme suscité par cette annonce, de nombreuses questions restent en suspens :
- Comment fonctionne techniquement STLA AutoDrive ?
- Où et quand le système pourra-t-il être utilisé en mode « yeux libres » ?
- Quel sera son coût ?
- Quels véhicules en seront équipés ?
Stellantis n’a pas encore fourni ces détails cruciaux, laissant planer un certain mystère autour de cette innovation.
Un lancement qui soulève des interrogations
Il est intéressant de noter que Stellantis avait discrètement lancé fin 2023 un système concurrent appelé Hands-Free Active Driving Assist. Ce système, disponible sur certains modèles Jeep et Ram, devient obsolète moins d’un an après son introduction.
Un porte-parole de Stellantis a déclaré que le Hands-Free Active Driving Assist continuera d’être proposé pendant un certain temps, parallèlement au déploiement de la plateforme STLA AutoDrive. Cependant, l’avenir à long terme de ce système n’est pas clair.
STLA Brain : le cerveau de la voiture du futur
STLA AutoDrive s’appuiera sur STLA Brain, une plateforme centrale gérant l’électronique et les logiciels du véhicule. Ce système intègre les capteurs et actionneurs embarqués tout en restant connecté au cloud pour des mises à jour à distance. Stellantis affirme que STLA Brain réduira de moitié le nombre d’unités de contrôle électronique dans un véhicule, les ramenant à environ 60.
STLA Smart Cockpit : l’intégration ultime
Alimenté par STLA Brain, le STLA Smart Cockpit vise à intégrer parfaitement le véhicule dans la vie quotidienne de son propriétaire. Grâce à l’apprentissage automatique et à l’intelligence artificielle, le système évoluera pour apprendre les préférences de l’utilisateur, créant un profil personnel qui intègre les réglages de climatisation, de navigation, de divertissement et de contrôle.
Ce profil, lié au téléphone portable de l’utilisateur, permettra une intégration immédiate dans n’importe quel véhicule équipé de STLA Cockpit et STLA Brain.
Un déploiement imminent
Stellantis a annoncé que STLA AutoDrive, STLA Brain et STLA Smart Cockpit entreront en production fin 2024. Les premiers véhicules équipés de ces technologies devraient arriver sur le marché en 2025.
Cette annonce marque un tournant majeur dans l’industrie automobile. Si Stellantis parvient à tenir ses promesses, nous pourrions assister à une véritable révolution dans notre façon de concevoir et d’utiliser nos véhicules. Reste à voir comment ces technologies seront accueillies par les consommateurs et les autorités réglementaires, et quel impact elles auront sur la sécurité routière et notre rapport à la conduite.
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