en

Voiture de la semaine : Cette rare Ferrari de 1960 pourrait atteindre plus de 7,6 millions de dollars aux enchères

Proposée par RM Sotheby’s, cette Ferrari 250 GT SWB Berlinetta « matching numbers » ne fait partie que des 165 exemplaires construits.

La longue et vaste série 250 de Ferrari comprend des modèles aussi disparates que la GTO, née pour la course, et la luxueuse Lusso. Mais la 250 GT par excellence serait la SWB Berlinetta. La SWB (pour Short Wheelbase, empattement court) était, en réalité, une voiture de course à peine déguisée en coupé grand tourisme. C’est une voiture qui a dominé les circuits en Europe et en Amérique dès sa première apparition en course en 1960 jusqu’à l’avènement de sa successeure, la GTO, en 1962. Au total, Ferrari a construit 165 exemplaires de 1959 à 1962, avec des degrés variables de spécifications route ou course.

Une voiture à la double personnalité

On peut imaginer une telle Ferrari à l’époque sur les routes publiques, partant sur circuit pour gagner des courses, et rentrant à la maison. Tel était le double caractère de cette variante de modèle, dont la prédécesseure était la 250 GT Berlinetta, appelée TdF (Tour de France) après avoir remporté cette course en 1957 et 1958. Se distinguant de la TdF, la SWB a un empattement de 2 400 mm, soit 200 mm de moins que cette dernière. En outre, la SWB a reçu un châssis allégé et une carrosserie plus lisse et plus aérodynamique. Avec une puissance totale d’environ 240 ch, c’était aussi la première voiture de route Ferrari équipée de série de freins à disque.

Conçue par les plus grands noms

Conçue par Carlo Chiti et Giotto Bizzarrini, cette GT déterminée a été dessinée par Pininfarina et carrossée en acier ou en aluminium par le carrossier Scaglietti. La 250 GT SWB a été présentée au Salon de Paris en 1959 et, pendant quelques brèves années, a dominé sa catégorie, concluant son rôle de course de l’époque en grande pompe en 1961, en remportant le Championnat du monde des constructeurs de Formule 1 dans la catégorie GT. La voiture a posé les bases de nombreux dignes successeurs propulsés par le même moteur V12 de 3,0 litres conçu par Colombo.

Lire aussi :   Zoom sur la Ferrari SP30 Berlinetta de 2011 : une pièce unique en son genre !

Un exemplaire rare aux enchères

Le 34e exemplaire de la 250 GT SWB Berlinetta construit est la vedette de la vente aux enchères de RM Sotheby’s à Cliveden House, à environ 50 km de Londres, le 12 juin. Selon la fiche de construction officielle, le châssis n° 2067 GT a quitté l’usine peint en Grigio, avec un intérieur en cuir noir Connolly. Elle a été vendue neuve pour 5,5 millions de lires italiennes (environ 8 870 dollars à l’époque) à M. Franco Caimi, qui a gardé la voiture jusqu’en 1967.

Elle a ensuite été acquise par le propriétaire du concessionnaire officiel Ferrari de la ville, qui a chargé Carrozzeria Sports Cars, basée à Modène, de recarrosser la voiture avec une carrosserie plus anguleuse en forme de coin en 1971. Son quatrième propriétaire, le pilote et collectionneur britannique Rob Lamplough, a chargé Carrozzeria Allegretti de recarrosser la Ferrari en 250 GTO. Il a ensuite couru avec le véhicule jusqu’à ce qu’il le vende en 1992. Le propriétaire suivant a commandé une restauration complète, accompagnée d’une nouvelle carrosserie de 250 GT SWB, cette fois en aluminium au lieu de l’acier d’origine de la voiture.

Un retour aux sources

En 2009, un propriétaire belge a ramené le châssis n° 2067 GT à sa spécification d’origine avec une carrosserie en acier, la restauration complète et largement photographiée ayant été réalisée par Carrozzeria Autosport de Bachelli & Villa à Bastiglia, près de Modène. Avec une carrosserie correcte et un châssis et un moteur « matching numbers », la voiture a reçu la certification « Red Book » par Ferrari Classiche en 2013.

Lire aussi :   Ferrari va facturer 7 000 € par an à ses clients pour leurs batteries !

Il est compréhensible qu’une Ferrari aussi rare et importante ait eu autant de propriétaires au cours de ses 64 années d’existence, qui ont été documentées dans un rapport d’historique de Marcel Massini retraçant une chaîne directe de propriété. Quant aux performances attendues de la voiture aux enchères, son estimation haute est d’environ 7,6 millions de dollars, un témoignage de l’attrait durable de ce « cheval cabré » pour les collectionneurs et les coureurs de voitures anciennes.

Cette Ferrari 250 GT SWB Berlinetta incarne parfaitement l’esprit des GT italiennes des années 60 : belle, puissante et polyvalente. Son parcours mouvementé et ses multiples changements de carrosserie ajoutent à sa légende. Nul doute que les enchères s’envoleront pour ce joyau du patrimoine automobile, prêt à rugir de plus belle sur route comme sur circuit entre les mains d’un nouveau propriétaire passionné et fortuné.

Nouvelles voies réservées : voici comment elles vont révolutionner vos trajets !

Rédigé par Luc Jarson

Passionné par l'univers des voitures de sport et des supercars, je consacre mes journées à explorer le monde des bolides, des modèles classiques aux véhicules de haute technologie. Mon objectif est de dévoiler les secrets de ces machines de rêve et de partager avec vous des découvertes captivantes. Ma curiosité me guide vers les tendances et innovations qui sauront éveiller votre intérêt.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Jaguar F-Pace SVR 2024 : les pour et les contre d’un SUV étonnamment bon

Top 5 des voitures de série les plus puissantes au monde : des bolides thermiques qui repoussent les limites !