En résumé
- La Toyota Mirai est l’un des rares véhicules à pile à combustible à hydrogène vendus aux États-Unis, exclusivement sur le marché californien, seule région disposant d’un réseau complet de stations à hydrogène.
- La pile à combustible de la Mirai convertit l’hydrogène en électricité en le mélangeant à de l’air, produisant uniquement de l’eau comme sous-produit.
- Avec un temps de recharge de seulement 5 minutes, un accès aux voies réservées au covoiturage et l’offre généreuse de 15 000 $ d’hydrogène gratuit, la Mirai tente de séduire une niche de clients désireux de rouler sans polluer.
La Toyota Mirai est proposée avec 15 000 $ d’hydrogène gratuit pendant six ans. Voici combien vous devrez payer pour faire le plein une fois cette offre épuisée.
La Toyota Mirai, une berline à hydrogène nichée
La Toyota Mirai est l’un des rares véhicules à pile à combustible à hydrogène vendus aux États-Unis, exclusivement sur le marché californien, seule région disposant d’un réseau complet de stations à hydrogène. Cette berline à hayon quatre portes a de nombreux avantages et inconvénients, mais la grande question est de savoir si elle est rentable.
Quelques points clés sur la Toyota Mirai :
- Prix de départ de 50 190 $ pour la version XLE de base bien équipée
- Ventes très confidentielles (2 737 unités en 2023) en raison de son positionnement de niche
- Coût de remplissage du réservoir d’hydrogène de 201,60 $ pour 5,6 kg (au tarif actuel de 36 $/kg)
- Autonomie annoncée de 402 miles (647 km) pour la version XLE et 357 miles (575 km) pour la Limited
Des performances en retrait mais zéro émission
Malheureusement, lors des tests, la Mirai a péniblement dépassé les 300 miles (483 km) d’autonomie réelle, nuisant encore plus à son rapport qualité-prix. Ses performances sont également en retrait avec seulement 182 ch, un 0 à 60 mph (96 km/h) en 9,1 secondes et une vitesse de pointe de 106 mph (171 km/h).
Mais son principal atout est l’absence totale d’émissions polluantes. La pile à combustible de la Mirai convertit l’hydrogène en électricité en le mélangeant à de l’air, produisant uniquement de l’eau comme sous-produit. Cela en fait un choix intéressant pour les consommateurs soucieux de l’environnement.
Un design soigné signé Lexus
Même si ses performances et son coût d’utilisation sont critiqués, l’esthétique extérieure de la Mirai fait l’unanimité. Et pour cause, Toyota a confié la conception à sa division Lexus, d’où les nombreuses similitudes avec l’actuelle Lexus ES.
La Mirai arbore un design élégant avec un bon coefficient de traînée de 0,29 contribuant à son efficience globale. Des lignes fluides et une silhouette profilée lui donnent une allure distinctive et aérodynamique.
L’hydrogène, un pari d’avenir pour Toyota malgré un succès commercial limité
Malgré des ventes confidentielles, Toyota persiste dans sa stratégie hydrogène avec la Mirai. Le constructeur japonais voit dans cette technologie une solution d’avenir pour une mobilité zéro émission, complémentaire des véhicules électriques à batterie.
Avec un temps de recharge de seulement 5 minutes, un accès aux voies réservées au covoiturage et l’offre généreuse de 15 000 $ d’hydrogène gratuit, la Mirai tente de séduire une niche de clients désireux de rouler sans polluer. Mais son prix élevé et ses performances en retrait restent des freins majeurs à son adoption.
La Mirai illustre le pari osé de Toyota sur l’hydrogène. Une technologie prometteuse mais qui peine encore à convaincre face aux progrès rapides des voitures électriques à batterie. L’avenir dira si la vision à long terme de Toyota finira par payer. En attendant, la Mirai reste une curiosité sur un marché dominé par l’essence et l’électrique.