Une année 2024 marquée par des résultats décevants
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le constructeur automobile américain traverse une période complexe avec une baisse historique de sa production. Les usines n’ont sorti que 1,77 millions de véhicules en 2024, soit une régression de 4% par rapport à 2023. Les ventes suivent la même tendance avec un recul de 1%, s’établissant à 1,79 millions d’unités.
Un modèle économique en pleine mutation
Le chiffre d’affaires global atteint 89,5 milliards d’euros, une légère progression de 1% par rapport à 2023. Mais la répartition des revenus révèle une transformation profonde : les ventes automobiles, qui représentent 70,7 milliards d’euros, accusent une baisse de 6%. À l’inverse, les activités liées au stockage d’énergie et aux services connaissent une croissance spectaculaire (+67% pour l’énergie à 9,2 milliards d’euros, +27% pour les services à 9,6 milliards d’euros).
Des défis multiples sur tous les marchés
En Europe, le Model Y perd du terrain face à une concurrence de plus en plus agressive. La marque fait face à des obstacles réglementaires, notamment avec les nouvelles taxes européennes sur les véhicules électriques importés. En Chine, malgré des ventes record, la menace des constructeurs locaux comme BYD se fait plus pressante.
Une stratégie de diversification assumée
Face à ces défis, la marque mise sur la diversification de ses activités. L’intelligence artificielle prend une place grandissante dans sa stratégie, avec une augmentation de 400% de son utilisation. (Un pari risqué qui pèse actuellement sur la rentabilité.) Les projets de robotaxis au Texas et le développement du nouveau Roadster illustrent cette volonté d’explorer de nouveaux horizons.
Perspectives pour l’avenir
La direction table sur un retour à la croissance en 2025, notamment grâce au lancement de nouveaux modèles et aux avancées dans la conduite autonome. Le nouveau Model Y représente un premier pas dans cette direction avec des améliorations significatives. Le succès de cette stratégie dépendra largement du contexte macroéconomique et de la capacité à optimiser la production.
Les bénéfices ont été divisés par deux en 2024, s’établissant à 6,2 milliards d’euros. Un signal qui pousse la marque à accélérer sa transformation d’un simple constructeur automobile vers un groupe technologique diversifié.