La légendaire Mustang devrait régner en maître dans l’univers des muscle cars jusqu’à la fin de la décennie. Avec l’engagement de Ford envers les moteurs V8, cette icône américaine continue de dominer, alors que ses rivales Charger, Challenger et Camaro tirent leur révérence.
La fin d’une ère glorieuse pour les muscle cars
L’âge d’or des muscle cars américaines, aussi mémorable soit-il, fut relativement bref, débutant en 1964 pour s’achever en 1971. La renaissance des années 2000, marquée par le retour de la Dodge Charger en 2006, aura duré un peu plus longtemps. Mais 2024 pourrait marquer la fin de cette glorieuse époque, avec la disparition de toutes les sportives musclées, à l’exception notable de la Ford Mustang.
Dodge a en effet cessé la production des Charger et Challenger après le millésime 2023, tandis que Chevrolet a envoyé la Camaro au cimetière des muscle cars en 2024. De son côté, la Mustang, produite sans interruption depuis 1964, est toujours aussi vigoureuse. Mieux encore pour Ford, l’absence de concurrence lui permet de dominer sans partage les segments américains de la performance pour le reste de la décennie.
La Mustang, dernière représentante de la recette traditionnelle
Si les Dodge Hemi Hellcat ont braqué les projecteurs au début des années 2020, les six prochaines années appartiennent à la Mustang. Les passionnés n’auront pas à se contenter de performances de second ordre, puisque Ford reste fidèle au V8 à essence et n’a aucune intention d’électrifier sa sportive. Deux portes, quatre places et huit cylindres à essence, telle est la recette de base d’une muscle car, que les amateurs peuvent toujours trouver chez l’iconique pony car.
La réglementation, fossoyeur des muscle cars
Si la Mustang a prévalu dans la guerre des muscle cars, c’est en partie grâce à des circonstances inattendues. L’arrêt des populaires Charger et Challenger par Dodge fut un choc, d’autant plus qu’elles seront remplacées par un véhicule électrique. En réalité, c’est le gouvernement fédéral qui a tué les muscles cars de Mopar, avec des réglementations contraignantes sur les émissions.
Le département des Transports américain impose en effet des normes de consommation (CAFE) à l’ensemble de la gamme d’un constructeur. Gelées sous Trump, ces normes ont été rétablies par Biden, mettant en péril Dodge, dont les gros V8 l’empêchaient de se conformer, sous peine de lourdes amendes.
La Camaro victime de ventes en berne
Chevrolet, qui produit suffisamment de véhicules économes pour compenser une sportive énergivore comme la Camaro, l’a pourtant abandonnée après 2024. La raison est simple : les ventes de la pony car étaient en chute libre, passant de plus de 100 000 unités par an dans les années 80 à moins de 20 000 récemment. Cette réalité économique a contraint le constructeur à se séparer de sa muscle car.
Ford mise sur l’avenir de la Mustang
Dernière muscle car en lice, la Mustang pourrait se reposer sur ses lauriers. Mais Ford a des projets audacieux pour faire évoluer son modèle phare. Le lancement de la septième génération pour 2024 prouve l’engagement du constructeur envers sa sportive. Contrairement à ses rivales, restées inchangées pendant des années, la Mustang se renouvelle.
Ford reste également fidèle au V8 essence pour propulser son porte-étendard. Si le quatre cylindres EcoBoost de 325 ch est respectable, les muscle cars sont avant tout une affaire de V8. Alors que la plupart des constructeurs abandonnent les huit cylindres, Ford en propose deux, développant entre 480 et 500 ch. De quoi ravir les puristes !
La Mustang Dark Horse, reine des muscle cars
Pour célébrer son statut de référence, Ford a lancé la Mustang Dark Horse, l’une des plus impressionnantes de l’histoire du modèle. Sous son capot, un V8 5.0 atmosphérique de 500 ch, soit plus du double des légendaires Mustang Fox Body des années 80. Avec un 0 à 100 km/h en 4,1 s et un 400 m départ arrêté en 12,5 s, cette nouvelle génération relègue ses aînées au rang de véhicules de grand-mère !
La Mustang GTD, une supercar démentielle
Preuve supplémentaire des ambitions de Ford, la marque a dévoilé une version supercar totalement déjantée de sa Mustang. Avec 800 ch sous le capot et une vitesse de pointe dépassant les 300 km/h, la Mustang GTD 2025 est clairement conçue pour la piste, bien qu’homologuée pour la route. Ses technologies de pointe devraient irriguer le reste de la gamme, pour le plus grand bonheur des amateurs de sensations fortes.
Des prétendants au trône de la Mustang ?
À l’heure actuelle, la Ford Mustang est la seule muscle car américaine encore en production, ce qui fait d’elle la reine incontestée de la décennie à venir. Certains modèles pourraient toutefois venir jouer les trouble-fêtes, même s’ils ne représentent pas une menace crédible.
Dodge a ainsi annoncé que sa Charger Daytona électrique serait également déclinée en version thermique, la Charger Daytona SIXPACK, avec un six cylindres 3.0 biturbo de 550 ch. De son côté, Chevrolet ressuscitera le nom Camaro sur un SUV électrique prévu pour 2026, dont le design rappelle étrangement la dernière génération de sa défunte muscle car. Reste à savoir si une version haute performance sera au programme.
Mais ces modèles électrifiés ne devraient pas inquiéter la Mustang, les ventes de sportives électriques n’atteignant pas celles de leurs homologues à essence. Quant à la Charger Daytona thermique, avec ses six cylindres et ses quatre portes, elle ne répond pas aux critères traditionnels d’une muscle car. La Mustang l’emportera donc sur un point technique.
Ford est le seul constructeur américain à n’avoir jamais déposé le bilan, en partie grâce à sa capacité à proposer aux clients les véhicules qu’ils désirent. Cela inclut les muscle cars à V8, un segment toujours dynamique que la marque domine sans partage. Aussi cool aujourd’hui qu’il y a 60 ans, la Mustang est une valeur sûre qui perdurera pendant des générations. Dans un monde en plein bouleversement, voilà au moins une certitude rassurante pour les amateurs de sportives américaines !
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