En résumé
- Les entreprises de partage de véhicules ont cru qu’en inondant le marché avec des véhicules électriques abordables, les citadins les utiliseraient en masse.
- La faible qualité des véhicules et leur manque de confort ont rapidement poussé les usagers à se tourner vers d’autres moyens de transport, comme le métro ou les bus, qui sont bien plus pratiques dans les grandes métropoles chinoises.
- Ce triste exemple chinois montre que le succès de la mobilité électrique repose sur la qualité des véhicules et l’adéquation du modèle d’affaires aux besoins locaux, plutôt que sur un déploiement massif de voitures à bas prix et faible autonomie.
Les images de “cimetières” de voitures électriques en Chine font le tour des réseaux sociaux, alimentant le débat sur la viabilité des véhicules électriques. Cependant, l’abandon de milliers de ces véhicules n’indique pas l’échec de la mobilité électrique. Cette situation nous offre plutôt une leçon sur les erreurs stratégiques dans l’implantation de services de partage de véhicules et sur la nécessité d’adapter les modèles aux besoins réels du marché.
Les origines des « cimetières » de voitures électriques en Chine
Depuis quelques semaines, des vidéos montrant des véhicules électriques abandonnés dans des champs autour des grandes villes chinoises suscitent l’intérêt. Ces images, partagées par divers médias, révèlent des milliers d’EV laissés à l’abandon, principalement des modèles comme le Neta V et le BAIC BJEV EC3. Or, ces voitures ne sont pas des échecs de conception ; elles étaient à l’origine destinées à des services de covoiturage et de location à courte durée, aujourd’hui disparus.
Au cours des dernières années, plusieurs entreprises chinoises de partage de véhicules ont tenté de déployer des flottes de véhicules électriques à faible coût dans les centres urbains. Mais ces sociétés n’ont pas réussi à établir un modèle rentable. Résultat : une grande partie de ces voitures électriques sont désormais inutilisées, laissées en plein air, souvent en mauvais état.
Les causes de l’abandon de ces véhicules électriques
Des modèles à faible autonomie et peu attractifs
La majorité des EV abandonnés en Chine étaient des modèles à autonomie réduite, bien souvent inférieure à 80 kilomètres, ce qui les rendait peu performants pour une utilisation urbaine compétitive. Contrairement aux véhicules à plus longue autonomie qui attirent davantage les utilisateurs, ces modèles de base n’ont pas su satisfaire les exigences de mobilité en Chine. Dans des villes où le transport public est rapide et bon marché, la faible autonomie de ces voitures représentait un inconvénient majeur.
Une tentative de saturer le marché
Les entreprises de partage de véhicules ont cru qu’en inondant le marché avec des véhicules électriques abordables, les citadins les utiliseraient en masse. Cependant, cette stratégie s’est avérée infructueuse. La faible qualité des véhicules et leur manque de confort ont rapidement poussé les usagers à se tourner vers d’autres moyens de transport, comme le métro ou les bus, qui sont bien plus pratiques dans les grandes métropoles chinoises.
Absence de réutilisation et impact environnemental
Ces voitures abandonnées posent également un problème environnemental. Alors que certains affirment que ces véhicules sont neufs, de nombreuses observations montrent qu’ils sont usés ou endommagés. En outre, ils n’ont pas été recyclés et s’accumulent sur des terrains vagues. Le manque de solutions de revalorisation pour ces véhicules soulève la question de la durabilité écologique du modèle de partage automobile.
La leçon à tirer : une stratégie mal adaptée
Ce triste exemple chinois montre que le succès de la mobilité électrique repose sur la qualité des véhicules et l’adéquation du modèle d’affaires aux besoins locaux, plutôt que sur un déploiement massif de voitures à bas prix et faible autonomie. Voici quelques points essentiels à retenir :
- Les EV doivent être compétitifs face aux véhicules thermiques : Les voitures électriques se démarquent en général par leurs performances, leur autonomie et leur confort. Mais pour convaincre, elles doivent surpasser les modèles thermiques, et non l’inverse.
- Un modèle de partage de véhicules doit tenir compte des attentes du public : Proposer des véhicules à faible autonomie dans des zones où les usagers privilégient la rapidité et la praticité du transport en commun était une erreur de calcul.
- Les infrastructures et les services de recyclage sont cruciaux : La fin de vie des véhicules électriques ne doit pas être négligée. Dans ce cas, les véhicules délaissés auraient pu être revalorisés, ce qui aurait limité l’impact écologique.
Les leçons pour le futur des véhicules électriques
Le véritable enseignement de cette situation est que la mobilité électrique n’échouera pas si elle est bien pensée. La Chine est d’ailleurs un leader mondial en matière de véhicules électriques, avec plusieurs millions de véhicules en circulation. Les problèmes rencontrés par ces flottes de véhicules partagés sont une exception dans un pays où les EV continuent de gagner en popularité.
Pour le succès durable des véhicules électriques, trois éléments doivent être pris en compte :
Investir dans la qualité des véhicules électriques
Les EV performants, dotés d’une autonomie adaptée et d’un confort appréciable, sont essentiels pour attirer et retenir les utilisateurs. Un modèle de qualité génère de la satisfaction et de la fidélité, évitant ainsi les erreurs coûteuses observées en Chine.
Développer des infrastructures de recyclage adaptées
Les véhicules en fin de vie doivent être pris en charge et recyclés pour minimiser l’impact écologique. L’absence de solutions de recyclage en Chine pour ces véhicules a exacerbé le problème de leur abandon. Avec un système de recyclage efficace, les composants de ces voitures auraient pu être réutilisés ou vendus, réduisant ainsi les pertes financières et environnementales.
Adapter les modèles économiques aux besoins locaux
Enfin, le cas des voitures électriques abandonnées en Chine montre que les modèles économiques doivent s’adapter aux attentes locales. Dans les grandes villes chinoises, les transports en commun sont déjà bien implantés et répondent aux besoins de la majorité des citadins. Un modèle de voiture partagée n’y trouve sa place que s’il offre une réelle valeur ajoutée. Pour les entreprises, cela signifie évaluer les usages potentiels des EV avant de déployer de grandes flottes.
Le futur de la mobilité électrique au-delà des échecs
L’abandon de milliers de voitures électriques en Chine est une situation regrettable, mais elle n’annonce en rien la fin de la mobilité électrique. Au contraire, elle met en lumière les erreurs à éviter pour les futurs projets. La réussite des véhicules électriques dépendra de leur capacité à offrir une alternative qualitative et pratique aux véhicules thermiques, ainsi que de modèles d’affaires bien conçus.
Face à l’essor des EV et à la transition écologique en cours, cette expérience chinoise rappelle aux constructeurs et aux entreprises de mobilité l’importance de la qualité, de la durabilité et de l’adaptabilité pour répondre aux attentes des utilisateurs et bâtir un futur durable.
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