La mairie de Paris vient d’annoncer une modification majeure de sa politique de circulation pour les véhicules les plus polluants. Une période de transition d’un an a été accordée aux propriétaires de véhicules sans vignette Crit’Air, apportant un répit inattendu à de nombreux automobilistes parisiens.
Cette décision intervient après plusieurs mois d’inquiétude chez les habitants de la capitale. Initialement, tous les véhicules sans vignette Crit’Air devaient être interdits de circulation dans la Zone à Faibles Émissions (ZFE) dès le 1er janvier 2025. La mairie a finalement opté pour une approche plus souple.
Une année de transition pour s’adapter
Les véhicules concernés par ce sursis sont principalement :
– Les voitures essence immatriculées avant 2001
– Les véhicules diesel immatriculés avant 2006
Durant toute l’année 2025, les propriétaires de ces véhicules recevront des avertissements pédagogiques plutôt que des amendes. Cette mesure ne s’applique qu’aux véhicules enregistrés administrativement à Paris.
Des exceptions prévues pour certains cas particuliers
La municipalité a prévu plusieurs dérogations, notamment pour :
– Les artisans et entrepreneurs individuels de plus de 59 ans dont la flotte comprend au moins 50% de véhicules de plus de 3,5 tonnes sans vignette
– Les déplacements médicaux urgents
– Le transport de personnes à mobilité réduite
– Les véhicules de collection
– Les véhicules des forces armées
Le stationnement résidentiel préservé
Une bonne nouvelle supplémentaire concerne le stationnement. Les résidents pourront continuer à stationner dans leur quartier de résidence pendant toute l’année 2025, même avec un véhicule sans vignette Crit’Air. Cette disposition vient modifier la réglementation initiale qui prévoyait la fin de cette possibilité au 31 décembre 2024.
Un système d’amendes revu
En cas d’infraction après la période de transition, l’amende s’élèvera à 200 euros (réduite à 100 euros en cas de paiement rapide), conformément aux nouvelles dispositions du Code de la route relatives aux infractions environnementales.
Cette évolution de la réglementation parisienne illustre la recherche d’un équilibre entre les impératifs environnementaux et les réalités socio-économiques des habitants. (Une approche qui pourrait inspirer d’autres métropoles françaises confrontées aux mêmes défis.)