Mercedes stoppe la production de sa première AMG électrique : l’EQS n’a pas répondu aux attentes

Une décision radicale vient d’être prise par le constructeur allemand Mercedes-Benz. La firme à l’étoile met fin à la production de sa première AMG électrique, l’EQS 53 4Matic+, un modèle qui n’a pas su convaincre la clientèle malgré ses performances impressionnantes.

Un échec commercial retentissant

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En France, les ventes de la gamme électrique Mercedes n’ont pas atteint les objectifs fixés. L’EQS AMG, commercialisée à partir de 176.272 euros, n’a séduit qu’une poignée d’acheteurs. Une situation qui reflète une tendance générale sur le marché européen des véhicules électriques haut de gamme.

Une berline électrique aux caractéristiques exceptionnelles

Pourtant, sur le papier, cette super-berline électrique avait tout pour plaire. Avec ses 658 chevaux et son couple de 955 Nm, l’EQS AMG abattait le 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes. Sa batterie de 118 kWh lui permettait d’atteindre une autonomie homologuée de 612 kilomètres.

Une technologie de pointe

La recharge rapide en courant continu à 200 kW permettait de passer de 10% à 80% de batterie en 31 minutes. Des caractéristiques qui plaçaient cette AMG électrique au sommet de la technologie automobile actuelle.

Un marché ultra-concurrentiel

Face à des rivaux redoutables comme la BMW i7 M70 xDrive, l’Audi RS e-tron GT, la Porsche Taycan Turbo ou la Tesla Model S Plaid, l’EQS AMG n’a pas réussi à s’imposer. Le prix élevé a sans doute joué un rôle déterminant dans cet échec commercial.

Une réorientation stratégique

Mercedes réagit rapidement à cette situation en arrêtant la production de ce modèle dès le printemps 2025. La marque propose désormais l’EQS 500 4Matic comme alternative, avec 449 chevaux et une autonomie record de 777 kilomètres, à un tarif plus accessible de 127.284 euros.

Un signal fort pour l’industrie automobile

Cette décision de Mercedes illustre les défis auxquels font face les constructeurs premium dans leur transition électrique. Le développement et la commercialisation de véhicules électriques haut de gamme nécessitent des investissements colossaux, sans garantie de succès commercial.

(Un constat qui rappelle que même les constructeurs les plus prestigieux doivent s’adapter aux réalités du marché, quitte à revoir leurs ambitions à la baisse)

La question se pose maintenant de savoir comment Mercedes va réorienter sa stratégie électrique pour mieux répondre aux attentes d’une clientèle visiblement pas encore prête à investir massivement dans des berlines électriques sportives ultra-premium.