en

Les batteries des voitures électriques mises à l’épreuve par la chaleur estivale

En résumé

  • Il est important de noter que ces chiffres sont indicatifs et peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs, comme l’état de santé de la batterie, la chaleur supplémentaire dégagée par la route, ou encore le réglage de la climatisation.
  • Cela s’explique par le fait que l’écart de température entre l’habitacle et l’extérieur est souvent plus grand en hiver (0°C à l’extérieur et 21°C à l’intérieur) qu’en été (35°C à l’extérieur et 21°C à l’intérieur).
  • Face à ce constat, les conducteurs commencent à adopter des techniques pour prolonger la durée de vie de leurs batteries, comme éviter de les charger à 100% ou de les laisser se décharger complètement.

Les températures élevées de l’été ont un impact significatif sur les performances des batteries lithium-ion des véhicules électriques, entraînant une réduction de leur autonomie. Ce phénomène soulève des questions sur l’adaptabilité de cette technologie aux conditions climatiques extrêmes.

Une sensibilité accrue aux températures extrêmes

Les véhicules électriques se sont imposés comme une alternative écologique sur le marché automobile européen. Cependant, certains aspects techniques, notamment la fiabilité des batteries lithium-ion et leur autonomie, continuent de susciter des interrogations chez les conducteurs. L’arrivée des premières vagues de chaleur estivales met en lumière une problématique supplémentaire liée à ces accumulateurs.

Les voitures électriques sont particulièrement sensibles aux températures extrêmes. Si l’hiver dernier a vu des images de véhicules immobilisés sur les routes européennes suite à des épisodes de gel, la chaleur s’avère tout aussi, sinon plus, préjudiciable pour ces automobiles.

Les batteries lithium-ion présentent un risque d’inflammabilité accru lorsqu’elles sont exposées à des températures très élevées. De plus, une exposition prolongée à des conditions extrêmes peut entraîner une perte d’autonomie significative.

L’impact mesurable de la chaleur sur l’autonomie

Une étude menée par Heatmap a mis en évidence les effets concrets des températures élevées sur les batteries des voitures électriques. Il est intéressant de noter que le froid extrême n’est pas non plus bénéfique pour ces véhicules.

Les premiers effets sur l’autonomie se font sentir dès 26°C, avec une réduction pouvant atteindre 2,8%. Lorsque le mercure grimpe à 32°C, la perte d’autonomie atteint 5%. Concrètement, pour un véhicule ayant une autonomie de 320 km, cela représente une perte de 16 km à 32°C.

La situation s’aggrave rapidement avec la montée des températures :

  • À 35°C, la perte d’autonomie atteint 15%
  • À 37°C, elle grimpe à 31% pour maintenir une température intérieure de 21°C avec la climatisation

Il est important de noter que ces chiffres sont indicatifs et peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs, comme l’état de santé de la batterie, la chaleur supplémentaire dégagée par la route, ou encore le réglage de la climatisation.

Le défi de la climatisation

Le système de climatisation joue un rôle crucial dans cette problématique. Plus l’écart entre la température extérieure et intérieure est important, plus la voiture doit fournir d’efforts, ce qui impacte directement l’autonomie.

Paradoxalement, l’étude montre que la perte d’autonomie est généralement plus importante en hiver. Cela s’explique par le fait que l’écart de température entre l’habitacle et l’extérieur est souvent plus grand en hiver (0°C à l’extérieur et 21°C à l’intérieur) qu’en été (35°C à l’extérieur et 21°C à l’intérieur).

Des conséquences à long terme sur les batteries

Au-delà de l’impact immédiat sur l’autonomie, les températures élevées peuvent également accélérer la dégradation des composants des batteries lithium-ion. Face à ce constat, les conducteurs commencent à adopter des techniques pour prolonger la durée de vie de leurs batteries, comme éviter de les charger à 100% ou de les laisser se décharger complètement.

Certains modèles semblent plus sensibles que d’autres aux températures extrêmes. Le Volkswagen ID4 et le Ford Mustang Mach-E, par exemple, ont enregistré des pertes d’autonomie allant jusqu’à 30% en conditions hivernales.

Vers une adaptation technologique

Ces observations soulignent la nécessité pour les constructeurs automobiles de développer des solutions permettant d’optimiser les performances des batteries lithium-ion dans des conditions climatiques variées. Cela pourrait passer par l’amélioration des systèmes de gestion thermique des batteries ou par le développement de nouvelles technologies de stockage d’énergie moins sensibles aux variations de température.

En attendant ces avancées, les conducteurs de véhicules électriques doivent rester vigilants et adapter leur utilisation en fonction des conditions météorologiques. Une planification minutieuse des trajets, prenant en compte les potentielles pertes d’autonomie liées à la chaleur, s’avère essentielle, particulièrement lors de longs déplacements estivaux.

Malgré ces défis, il est important de rappeler que les véhicules électriques continuent de progresser rapidement en termes de performance et d’autonomie. Les problématiques liées aux températures extrêmes, bien que réelles, ne remettent pas en cause les avantages environnementaux et économiques à long terme de cette technologie.

Les merveilles de vitesse : les modèles Mercedes les plus rapides de l’histoire

Rédigé par Luc Jarson

Passionné par l'univers des voitures de sport et des supercars, je consacre mes journées à explorer le monde des bolides, des modèles classiques aux véhicules de haute technologie. Mon objectif est de dévoiler les secrets de ces machines de rêve et de partager avec vous des découvertes captivantes. Ma curiosité me guide vers les tendances et innovations qui sauront éveiller votre intérêt.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dépasser 130 km/h sur autoroute : un gain de temps minime qui ne justifie pas les risques encourus

Le parfum envoûtant de l’essence : une attirance olfactive expliquée par la science