En résumé
- Basée sur un moteur 10 cylindres ayant fait ses preuves aux 24 Heures du Mans, la Carrera GT a fait progresser l’expertise de Porsche en matériaux exotiques grâce à son châssis monocoque en fibre de carbone, lui conférant une légèreté étonnante en adéquation avec ses plus de 600 chevaux.
- Ajoutez à cela une aérodynamique inspirée de la course tant dans la carrosserie que sous le châssis, et vous obtenez une voiture capable de tenir la dragée à l’Enzo en ligne droite jusqu’à frôler les 385 km/h en vitesse de pointe.
- Il y a aussi le fait que la superstar de Fast and Furious Paul Walker a trouvé la mort dans le siège passager de l’une d’elles, au beau milieu de l’ascension de la franchise vers une domination totale du box-office.
La première décennie du 21ème siècle nous a apporté des modèles incroyables. Des bolides ultra-performants repoussant toujours plus loin les limites de la vitesse et de la technologie. Découvrez notre sélection des 10 supercars les plus marquantes des années 2000, ces bijoux mécaniques qui ont fait rêver toute une génération.
Bugatti Veyron 16.4 : l’incarnation de la démesure
Difficile de trouver un véhicule représentant mieux l’esprit des années 2000 que la Bugatti Veyron 16.4. Ce monstre mécanique était le symbole parfait de l’optimisme technologique ayant guidé son développement à la fin des années 90. Malgré un poids et un gabarit conséquents, la Veyron pouvait compter sur un moteur 16 cylindres quadri-turbo développant la puissance ahurissante de 1001 chevaux dans sa version initiale. Les éditions spéciales suivantes pousseront la puissance encore plus loin.
Quelques faits amusants sur la Veyron sont ancrés dans l’esprit des passionnés :
- Elle ne peut rouler que 12 minutes à sa vitesse maximale de 400 km/h avant que son réservoir ne soit vide
- Ses 4 pneus spéciaux doivent être remplacés après 15 minutes à cette allure
- Le remplacement des pneus coûtait à l’époque environ 35 000€, une goutte d’eau comparé au prix de la voiture : 1,05 million d’euros
Prix d’origine : 1,05 million d’euros
Valeur actuelle (état neuf) : 1,6 million d’euros
Ferrari Enzo : l’essence de la Formule 1 sur route
Si Volkswagen n’avait pas misé sur le succès de la Veyron, la Ferrari Enzo aurait pu devenir l’icône des supercars des années 2000. Après l’accueil mitigé réservé à la F50, le constructeur italien savait qu’il devait aller plus loin pour son nouveau modèle phare. Le résultat fut l’Enzo, une supercar puisant encore davantage dans la technologie de la F1 tout en conservant une mécanique V12 en position centrale, un lien avec le glorieux passé de la marque.
Avec son nez pointu et son style inoubliable, l’Enzo n’était pas vraiment belle mais diablement rapide. Équipée d’une boîte manuelle robotisée à simple embrayage, une technologie de pointe à l’époque, l’Enzo et ses 651 chevaux abattaient le 0 à 100 km/h en 3,3 secondes et atteignaient presque 355 km/h en pointe. Ferrari fit sensation en privilégiant fortement, voire en imposant, les acheteurs déjà propriétaires de Ferrari, une tendance amorcée avec la F50.
Prix d’origine : 555 000 euros
Valeur actuelle (état neuf) : 4,1 millions d’euros
Porsche Carrera GT : l’anti-héros sans concession
Si la Veyron est le visage que tout le monde retient et l’Enzo la dauphine, alors la Porsche Carrera GT est l’anti-héros de la scène des supercars des années 2000. Basée sur un moteur 10 cylindres ayant fait ses preuves aux 24 Heures du Mans, la Carrera GT a fait progresser l’expertise de Porsche en matériaux exotiques grâce à son châssis monocoque en fibre de carbone, lui conférant une légèreté étonnante en adéquation avec ses plus de 600 chevaux. Ajoutez à cela une aérodynamique inspirée de la course tant dans la carrosserie que sous le châssis, et vous obtenez une voiture capable de tenir la dragée à l’Enzo en ligne droite jusqu’à frôler les 385 km/h en vitesse de pointe.
La place de la Carrera GT dans l’histoire est aussi définie par son absence totale d’aides à la conduite et de transmission automatique, une personnalité sans filet signifiant que les pilotes devaient rester concentrés en roulant près des limites. Il y a aussi le fait que la superstar de Fast and Furious Paul Walker a trouvé la mort dans le siège passager de l’une d’elles, au beau milieu de l’ascension de la franchise vers une domination totale du box-office. Si les performances de la Carrera GT ne suffisaient pas à garantir qu’elle resterait à jamais gravée dans la mémoire des passionnés, les légions de fans de Walker ne pourraient jamais l’oublier.
Prix d’origine : 370 000 euros
Valeur actuelle (état neuf) : 1,4 million d’euros
Ford GT : la résurrection d’une légende
La Ford GT était l’expression ultime de la nostalgie post-2000 poussée à son paroxysme, un exemple éclatant des thèmes de style rétro de l’époque dotés d’un budget illimité. Bien que le soleil commençait à se coucher sur les PT Cruiser et les New Beetle, Ford a misé à fond sur la résurrection de ses gloires passées en faisant renaître l’esprit et les proportions générales de la machine à moteur central qui lui avait fait remporter les 24 Heures du Mans dans les années 1960.
Désireuse de célébrer son centenaire, la GT a d’abord été dévoilée comme concept-car en 2002. Les réactions furent si positives face à ce sosie de son aïeule que la production complète démarra quelques années plus tard, amenant dans la partie un V8 suralimenté de 550 chevaux associé à une boîte manuelle 6 vitesses. La vitesse maximale de la GT était de 330 km/h et elle était même plus rapide que la Carrera GT au 400 mètres départ arrêté. L’expérience de Ford avec sa propre GT fut si positive qu’elle en commanda une suite plus d’une décennie plus tard.
Prix d’origine : 127 000 euros
Valeur actuelle (état neuf) : 420 000 euros
Pagani Zonda R : l’arme absolue pour circuit
La Pagani Zonda est originellement sortie en 1999, mais il a fallu attendre l’arrivée du modèle S en 2002 pour que cette supercar se taille une place de choix dans la culture populaire. Avec sa plateforme et sa carrosserie aux lignes fluides dessinées par l’italien Horacio Pagani, et sa mécanique empruntée à la division sportive AMG de Mercedes-Benz, la Zonda S a préparé le terrain pour le coup de grâce cinq ans plus tard : la Zonda R, une voiture tellement sérieuse sur la vitesse que Pagani n’a même pas pris la peine d’en faire une version homologuée pour la route.
Le V12 6,0 litres de la Zonda R poursuivait sa fidélité à Mercedes-Benz, mais cette fois il était directement prélevé dans la baie moteur de la voiture de course CLK-GTR de la marque. Niché dans un châssis taillé dans la fibre de carbone, avec un empattement et une géométrie de suspension optimisés, ce moteur délivrait 740 chevaux et offrit à la Zonda R un bref moment de gloire en tant que nouveau détenteur du record du tour sur la boucle nord du Nürburgring.
Prix d’origine : 1,5 million d’euros
Valeur actuelle (état neuf) : 4,6 millions d’euros
Covini C6W : la supercar à 6 roues
Les supercars à six roues ne se limitaient pas aux années 1970, ou bien si ? S’inspirant à nouveau du concept original de Formule 1 de Tyrrell, la Covini C6W a été imaginée 30 ans auparavant par le designer du même nom, mais il a fallu tout ce temps à Ferruccio Covini pour réunir les fonds nécessaires à la concrétisation de sa vision.
Même alors, la C6W fut une saga, mettant plus de cinq ans entre l’ouverture des carnets de commandes en 2004 et les premières livraisons aux clients. Propulsée par une version de 434 chevaux du V8 4,2 litres d’Audi, monté en position centrale arrière, la Covini s’appuyait sur un châssis tubulaire et était habillée d’une combinaison de fibre de carbone et de fibre de verre. Construite à la main, la C6W est l’une des supercars les plus rares des années 2000 avec moins de 30 exemplaires produits (et elle est toujours techniquement en vente).
Prix d’origine : 540 000 euros
Valeur actuelle (état neuf) : non disponible
Les années 2000 ont marqué un tournant dans l’histoire des supercars, repoussant toujours plus loin les limites de la performance, du design et des matériaux. Ces bolides d’exception, véritables concentrés de technologie et de puissance, ont fait rêver toute une génération de passionnés. Véritables œuvres d’art sur roues, ils ont laissé une empreinte indélébile dans l’univers automobile et continueront à faire briller les yeux des amateurs pendant encore de nombreuses années. Une décennie mémorable qui a propulsé la supercar dans une nouvelle ère.
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