Le marché automobile mondial affiche une dynamique contrastée avec 65 millions de véhicules vendus en 2024, soit une moyenne mensuelle de 5,4 millions d’unités. Une analyse approfondie des immatriculations par pays dessine un paysage en pleine mutation où l’Asie confirme sa domination.
La Chine consolide son leadership incontesté
L’empire du Milieu reste le géant incontesté avec 31,46 millions de véhicules écoulés. Un chiffre vertigineux qui représente presque le double des ventes américaines. Cette suprématie, établie depuis 2008, s’explique notamment par un marché intérieur colossal et une réglementation favorable aux constructeurs locaux. (Un petit détail intéressant : la Chine vend plus de voitures en un mois que l’Italie en une année entière).
Le match des continents
Les États-Unis maintiennent leur deuxième place avec 15,97 millions d’unités, affichant une progression de 2,2%. Le Ford F-Series y reste le véhicule le plus plébiscité avec 730 000 exemplaires vendus. Le Japon complète le podium avec 4,42 millions de véhicules, porté par Toyota qui domine son marché domestique.
L’Europe perd du terrain
Le Vieux Continent montre des signes d’essoufflement. L’Allemagne, premier marché européen, se classe cinquième avec 2,81 millions de ventes, loin de son record de 2019. Les constructeurs allemands traversent une période délicate – Volkswagen envisage même une première historique : la fermeture de deux usines sur son sol natal. Le Royaume-Uni (1,95 million), la France (1,70 million) et l’Italie (1,56 million) complètent ce tableau européen en demi-teinte.
L’émergence de nouveaux acteurs
L’Inde s’impose comme une force montante avec 4,27 millions de ventes, talonnant le Japon. Le Brésil maintient sa présence dans le top 10 avec 2,48 millions d’unités, tandis que la Russie résiste à 1,57 million malgré un contexte géopolitique complexe.
La révolution électrique redistribue les cartes
Les constructeurs chinois bouleversent l’échiquier mondial, particulièrement sur le segment électrique. Des marques comme BYD rivalisent désormais directement avec Tesla, forçant les constructeurs traditionnels à accélérer leur transformation. (Une anecdote révélatrice : certains constructeurs européens créent maintenant des modèles spécifiques pour contrer cette offensive asiatique).
Cette nouvelle donne mondiale redessine les stratégies industrielles. Les alliances se multiplient, les investissements dans l’électrique s’intensifient, et la course à l’innovation technologique s’accélère. Un bouleversement qui pourrait bien modifier encore davantage la hiérarchie mondiale dans les années à venir.