En résumé
- « C’est une décision extrêmement regrettable, qui ne doit pas faire oublier les efforts fournis pour retrouver notre succès d’antan », a déclaré Alexandre de Senarclens, président de la fondation organisatrice du GIMS (Geneva International Motor Show).
- Outre le contexte difficile pour l’industrie automobile, le dirigeant pointe aussi la concurrence des salons de Paris et de Munich, soutenus par leurs constructeurs nationaux.
- Mais à l’heure de la transition énergétique et de la digitalisation des ventes, ce format de salon semble avoir fait son temps.
C’est une page qui se tourne pour le monde de l’automobile. Après plus d’un siècle d’existence, l’emblématique Salon de Genève jette l’éponge. Suite à une édition 2024 en demi-teinte, les organisateurs ont acté la fin de l’événement sous sa forme actuelle. Mais la marque « Geneva International Motor Show » survivra sous d’autres cieux, avec une édition prévue au Qatar fin 2025.
Un lent déclin depuis la crise du Covid
Le couperet est tombé pour le Salon de l’Auto de Genève. Cette institution plus que centenaire ne rouvrira pas ses portes en 2025, ni les années suivantes. Une décision lourde de conséquences pour l’industrie automobile, qui perd l’un de ses rendez-vous les plus prestigieux.
Il faut dire que le salon suisse vivotait depuis quelques années, notamment depuis sa première annulation en 2020 pour cause de crise sanitaire. Son retour en 2024 après 4 ans d’absence n’a pas suffi à lui redonner son lustre d’antan. Seuls quelques constructeurs comme Lucid, le Groupe Renault ou des marques chinoises ont fait le déplacement cette année.
La concurrence des autres salons européens
Cette désaffection des constructeurs aura eu raison du salon genevois. « C’est une décision extrêmement regrettable, qui ne doit pas faire oublier les efforts fournis pour retrouver notre succès d’antan », a déclaré Alexandre de Senarclens, président de la fondation organisatrice du GIMS (Geneva International Motor Show).
Outre le contexte difficile pour l’industrie automobile, le dirigeant pointe aussi la concurrence des salons de Paris et de Munich, soutenus par leurs constructeurs nationaux. Sans oublier les lourds investissements nécessaires pour maintenir un événement de cette envergure. Autant d’obstacles qui auront eu raison de l’avenir du salon à Genève.
Un nouveau départ au Qatar
Pour autant, la marque « Geneva International Motor Show » ne disparaît pas complètement. Elle s’exportera sous d’autres cieux dès 2023, avec une édition au Qatar comme l’an passé. Un rendez-vous reconduit pour 2025, qui s’appuiera sur « l’expertise reconnue des équipes ayant conçu ce nouveau concept », selon Sandro Mesquita, directeur général du GIMS.
De quoi prouver que les salons automobiles ont toujours la cote dans certaines régions du monde, notamment au Moyen-Orient. Le GIMS entend ainsi renforcer son attractivité sur ce marché porteur. Un pari audacieux pour survivre dans un contexte de mutation profonde de l’industrie automobile mondiale.
Le Salon de l’Auto de Genève restera comme l’un des événements automobiles les plus marquants du siècle dernier. Mais à l’heure de la transition énergétique et de la digitalisation des ventes, ce format de salon semble avoir fait son temps. Place désormais à de nouveaux concepts, pour séduire des passionnés aux attentes renouvelées. Le GIMS est mort, vive le GIMS !