Une nouvelle technique de vol de voitures inquiète les propriétaires de modèles Hyundai et Kia en France. Des malfaiteurs ont découvert une faille de sécurité permettant de démarrer certains véhicules en quelques secondes à l’aide d’un simple câble USB. Cette méthode, devenue virale sur les réseaux sociaux, cible spécifiquement les modèles récents équipés d’une clé physique.
Une vulnérabilité exploitée par les voleurs
La technique de vol mise au jour est d’une simplicité déconcertante. Elle consiste à forcer l’accès au contacteur d’allumage en retirant le cache de la colonne de direction. Les malfaiteurs utilisent ensuite un câble USB pour faire tourner le barillet et démarrer le moteur. Cette manipulation permet également de désactiver l’antivol de direction, donnant ainsi un contrôle total sur le véhicule.
Cette méthode ne fonctionne que sur les modèles Hyundai et Kia équipés d’une clé physique, et non sur ceux dotés d’un démarrage sans clé. La raison ? Ces véhicules ne disposeraient pas d’un dispositif antidémarrage intégré d’usine, contrairement à la plupart des voitures modernes.
Un phénomène amplifié par les réseaux sociaux
La propagation de cette technique de vol s’est accélérée grâce aux réseaux sociaux. Des vidéos montrant en détail la procédure ont été largement partagées, notamment sur des plateformes comme TikTok et YouTube. Ce phénomène a donné naissance à une véritable tendance, avec l’apparition de groupes se faisant appeler les « Kia Boyz ».
L’impact de ces publications virales s’est rapidement fait sentir. Dans plusieurs régions françaises, les autorités ont constaté une augmentation significative des vols de véhicules Hyundai et Kia. Cette recrudescence alarmante pousse les propriétaires à redoubler de vigilance et à envisager des mesures de protection supplémentaires.
Les constructeurs sur la sellette
Face à cette situation préoccupante, Hyundai et Kia se retrouvent dans une position délicate. Les deux constructeurs coréens affirment que leurs modèles les plus récents, à partir de l’année 2022, ne sont pas concernés par cette vulnérabilité. Ils auraient en effet intégré des systèmes de sécurité plus performants sur ces nouvelles versions.
Cette déclaration ne suffit cependant pas à rassurer les propriétaires de modèles plus anciens, qui se sentent désormais exposés à un risque accru de vol. Certains envisagent même des actions en justice contre les constructeurs, estimant que ces derniers n’ont pas pris les précautions nécessaires pour protéger leurs véhicules.
Des solutions pour se protéger
En attendant une réponse plus concrète des constructeurs, les propriétaires de véhicules Hyundai et Kia potentiellement vulnérables doivent prendre des mesures pour sécuriser leur voiture. Plusieurs options s’offrent à eux :
L’installation d’un antidémarrage aftermarket peut constituer une première ligne de défense efficace. Ces dispositifs ajoutent une couche de sécurité supplémentaire, rendant le démarrage du véhicule impossible sans l’authentification appropriée.
L’utilisation d’un blocage de volant mécanique, comme une barre antivol, peut également dissuader les voleurs opportunistes. Bien que moins sophistiqué, cet accessoire reste un moyen simple et visible de protéger son véhicule.
Le recours à des systèmes de géolocalisation permet de suivre en temps réel la position du véhicule en cas de vol. Cette solution facilite grandement la récupération du véhicule par les forces de l’ordre.
Un défi pour l’industrie automobile
Cette affaire soulève des questions importantes sur la sécurité des véhicules modernes. Elle met en lumière la nécessité pour les constructeurs automobiles de rester constamment vigilants face aux nouvelles menaces et techniques de vol.
L’évolution rapide des technologies embarquées dans les voitures offre certes de nombreux avantages en termes de confort et de performances. Elle crée cependant aussi de nouvelles vulnérabilités que les malfaiteurs s’empressent d’exploiter.
Face à ces défis, l’industrie automobile doit redoubler d’efforts pour développer des systèmes de sécurité toujours plus robustes. La collaboration entre constructeurs, équipementiers et experts en cybersécurité devient cruciale pour anticiper et contrer les futures menaces.
Cette affaire rappelle que la sécurité automobile ne se limite pas aux seuls aspects mécaniques. À l’ère du tout connecté, la protection contre les intrusions électroniques et informatiques devient un enjeu majeur pour garantir la tranquillité d’esprit des conducteurs.
Le cas Hyundai et Kia illustre parfaitement la course perpétuelle entre les innovations technologiques et les techniques des malfaiteurs. Il souligne l’importance d’une approche proactive en matière de sécurité automobile, où chaque nouvelle fonctionnalité doit être pensée non seulement en termes de confort, mais aussi de protection contre d’éventuelles utilisations malveillantes.
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