En résumé
- Un défi de taille à l’heure de l’électrification, que le patron technique de la Firme au Taureau ne juge pas insurmontable pour autant .
- Tout en appelant à ne pas se contenter de reproduire l’existant, comme l’illustre selon lui l’Ioniq 5 N de Hyundai, pourtant réussie.
- Un son de cloche qui tranche avec ces dernières déclarations de Rouven Mohr, mais qui ne les contredit pas sur le fond.
Lamborghini prépare activement son grand saut dans l’électrique. Si son premier modèle 100% électrique se fait encore attendre, la marque italienne a une idée très précise de ce qu’elle veut proposer. Au menu : de l’émotion, du plaisir et des solutions techniques inédites, loin de la course à la performance pure. Les explications de Rouven Mohr, directeur technique de Lamborghini.
L’électrique, oui, mais pas à n’importe quel prix
Chez Lamborghini, on ne transige pas avec l’ADN maison. Même électriques, les futures « Lambo » devront procurer un maximum d’émotions et susciter l’envie. « Nous sommes une marque qui offre une expérience. Personne n’a vraiment besoin d’une Lamborghini. Nous devons générer du désir, de l’émotion », martèle Rouven Mohr dans une interview accordée à Top Gear.
Un défi de taille à l’heure de l’électrification, que le patron technique de la Firme au Taureau ne juge pas insurmontable pour autant : « C’est plus difficile en électrique, mais pas impossible. Il faut se concentrer sur d’autres aspects que la simple reproduction du caractère des moteurs thermiques ».
Miser sur de nouveaux leviers d’émotion
Exit donc la course à la puissance et aux chronos. Pour Lamborghini, l’émotion des futures sportives électriques ne se résumera pas à leur motorisation ou à leur batterie. « Ce ne sont que des éléments permettant d’atteindre les performances et l’autonomie requises », balaye Rouven Mohr.
Le caractère s’exprimera ailleurs, promet-il : « Nous avons quelques idées intéressantes, très éloignées du 0 à 100 km/h. Ce n’est pas ça qui procure du plaisir ». Des déclarations volontairement sibyllines, histoire de maintenir le suspense jusqu’à la présentation des premiers concepts, d’ici un à deux ans.
Accompagner le changement de mentalités
Cette approche est aussi une façon d’accompagner en douceur la transition vers l’électrique, inéluctable mais progressive. Car il faudra du temps pour convaincre les aficionados du V12 de troquer leur Aventador contre un modèle zéro émission.
« Notre industrie doit réinventer les attributs qui définissent le caractère d’une voiture. Petit à petit, les jeunes générations développeront une vision différente de ce qui est ‘cool' », philosophe Rouven Mohr. Tout en appelant à ne pas se contenter de reproduire l’existant, comme l’illustre selon lui l’Ioniq 5 N de Hyundai, pourtant réussie.
L’électrique, terrain de jeu pour innovations
L’électrification est aussi l’occasion d’explorer de nouvelles solutions techniques pour repousser les limites de la performance. Rouven Mohr cite notamment l’Active Wheel Carrier, un système encore plus abouti que les quatre roues directrices.
« On peut contrôler la position optimale du pneu et doser le couple avec une précision chirurgicale, ce qui est impossible avec un moteur thermique », s’enthousiasme-t-il. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives en termes de dynamisme et d’agilité.
Pas avant 2028… au mieux
Malgré cet appétit d’innovations, il faudra encore patienter avant de voir débarquer la première Lamborghini 100% électrique. Récemment, le PDG Stephan Winkelmann jugeait prématuré de se lancer, faute de demande suffisante.
Un son de cloche qui tranche avec ces dernières déclarations de Rouven Mohr, mais qui ne les contredit pas sur le fond. Car en coulisses, Lamborghini planche bel et bien sur l’électrification de sa gamme. Mais pas question de faire n’importe quoi, ni de brûler les étapes. Rendez-vous donc vers 2028… au mieux !
Une chose est sûre : la première « Lambo » électrique ne manquera pas de faire parler d’elle. Fidèle à sa réputation, la marque transalpine entend bien électriser sa clientèle avec un modèle hors normes, loin des sentiers battus. Vivement qu’on en sache plus !
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