En résumé
- Car pour Ferrari, le son est un élément clé du plaisir de conduite, au même titre que la puissance, le poids, le freinage ou les accélérations.
- Reste à savoir comment les ingénieurs parviendront à donner de la voix à cette sportive zéro émission, sans recourir à un système audio artificiel comme sur les Hyundai Ioniq 5 N ou Dodge Charger EV.
- De quoi aborder l’électrification avec sérénité et ambition, comme en témoigne la rénovation de l’usine de Maranello pour accueillir la production de modèles zéro émission.
L’industrie automobile est à un tournant majeur, tiraillée entre les réglementations environnementales qui poussent à l’électrification et la passion des amateurs pour les moteurs thermiques. Ferrari, l’un des derniers défenseurs du V12 atmosphérique, prépare sa première sportive 100% électrique. Et selon Emanuele Carando, responsable marketing produit, elle sera presque aussi émotionnelle que les Ferrari actuelles.
Un son authentique pour la Ferrari électrique
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la première Ferrari électrique ne sera pas silencieuse. Emanuele Carando promet un son « authentique » et distinctif, à mille lieues d’une sonorité trop synthétique. L’objectif : préserver l’ADN de la marque et son héritage en matière de sonorités enivrantes.
Car pour Ferrari, le son est un élément clé du plaisir de conduite, au même titre que la puissance, le poids, le freinage ou les accélérations. Reste à savoir comment les ingénieurs parviendront à donner de la voix à cette sportive zéro émission, sans recourir à un système audio artificiel comme sur les Hyundai Ioniq 5 N ou Dodge Charger EV.
L’engagement au cœur du projet
Au-delà de la vitesse pure, Ferrari veut faire de son premier modèle électrique une machine à sensations. L’engagement du conducteur reste la priorité, à travers un savant équilibre entre puissance, poids, freinage et sonorité.
Emanuele Carando l’affirme : l’essence d’une Ferrari ne se résume pas à des chiffres de vitesse maximale, que peu de clients atteignent. Non, le frisson naît de l’alliance entre accélérations longitudinales et latérales, freinage, passages de rapports et sonorités authentiques. Une recette qui devra être adaptée à l’ère électrique, avec des solutions innovantes que la marque n’a pas encore dévoilées.
Pas de retraite pour le V12
Les passionnés seront aussi ravis d’apprendre que le V12 atmosphérique a encore de beaux jours devant lui. Ferrari compte bien le faire vivre tant que la réglementation le permettra, comme en témoigne la nouvelle hypercar 12Cilindri.
Malgré les normes antipollution de plus en plus sévères, les ingénieurs ont réussi à mettre ce moteur en conformité, sans sacrifier puissance ni performances. Un véritable tour de force, quand on sait que même Lamborghini a dû s’appuyer sur une micro-hybridation pour sauver son V12.
Pour Emanuele Carando, le V12 reste plébiscité par les puristes pour ses sensations et sa sonorité incomparables. Même si Ferrari embrasse l’électrification, la marque compte bien proposer une gamme de motorisations variées pour satisfaire tous ses clients.
Cap sur l’électrification
Les modèles hybrides représentent déjà 44% des ventes de Ferrari en 2023, contre 22% un an plus tôt. La SF90 Stradale et la 296 GTB ont prouvé que la performance pouvait rimer avec efficience, sans dénaturer l’ADN du « Cheval cabré ».
Une réussite qui se lit aussi en bourse : depuis son introduction en 2015, l’action Ferrari surperforme régulièrement, portée par des lancements réguliers et une aura intacte. De quoi aborder l’électrification avec sérénité et ambition, comme en témoigne la rénovation de l’usine de Maranello pour accueillir la production de modèles zéro émission.
La première Ferrari 100% électrique n’est pas attendue avant quelques années, mais elle promet déjà de bousculer nos certitudes. Rendez-vous est pris pour découvrir comment Maranello compte réécrire la partition de la sportivité branchée !
Les merveilles de vitesse : les modèles Mercedes les plus rapides de l’histoire