La Nouvelle-Zélande augmente sa limitation de vitesse à 100 km/h sous la pression populaire

Une décision historique pour les routes néo-zélandaises

Dans une initiative marquante pour la mobilité routière, la Nouvelle-Zélande vient d’adopter une mesure significative en relevant sa limitation de vitesse de 80 à 100 km/h sur ses routes nationales. Cette modification intervient après une large consultation populaire où plus de 65% des participants se sont prononcés en faveur de ce changement.

Un pays aux infrastructures routières particulières

La spécificité du réseau routier néo-zélandais mérite une attention particulière. Le pays dispose d’un nombre limité d’autoroutes, principalement concentrées sur l’île du Nord et autour d’Auckland, sa plus grande ville. La majorité du réseau se compose de routes à double sens et à voie unique traversant des zones rurales et des petites localités.

Les arguments économiques en faveur du changement

Les partisans de cette mesure mettent en avant des bénéfices économiques tangibles. Selon Dom Kalasih, responsable de Transporting NZ, un gain de 15 minutes sur un trajet de quatre heures pourrait représenter une économie substantielle pour les transporteurs, estimée entre 27 et 31 euros par trajet.

Une mise en œuvre progressive

La première application de cette nouvelle réglementation s’est faite sur la route nationale 2, reliant Featherston à Masterton. Cette voie, équipée par endroits de barrières médianes en câbles d’acier, sert de test grandeur nature pour évaluer l’impact de cette augmentation de vitesse.

Des préoccupations sécuritaires

Les opposants à cette mesure soulèvent des inquiétudes légitimes concernant la sécurité routière. Le professeur Simon Kingham, ancien conseiller scientifique du Ministère des Transports, rappelle que la vitesse reste un facteur déterminant dans la gravité des accidents.

Une tendance qui fait débat en Europe

Cette décision s’inscrit dans un contexte international contrasté. Alors que certains pays européens comme les Pays-Bas envisagent d’augmenter leurs limitations à 130 km/h sur certains tronçons, d’autres optent pour des réductions de vitesse.

Les spécificités urbaines maintenues

La nouvelle réglementation préserve les zones sensibles. Les limitations à 30 km/h restent en vigueur dans les centres-villes et aux abords des écoles aux heures de pointe. Dans les zones rurales, une limite de 60 km/h s’applique près des établissements scolaires.

Une consultation continue

L’avenir de 49 tronçons routiers reste en discussion. Les communautés locales auront l’opportunité de choisir entre maintenir la limitation actuelle à 80 km/h ou l’augmenter à 100 km/h, illustrant une approche participative de la gestion routière.