En résumé
- Le contrôle de traction à 9 niveaux vous laissera glisser et jouer si vous le gardez dans l’un de ses modes les plus permissifs, mais la Vantage n’est pas la plus indulgente ou la plus intuitive des drifteuses.
- Les amortisseurs adaptatifs Bilstein partagés avec la DB12 mais réajustés ici sont assez confortables en mode Sport par défaut, mais la Vantage est bruyante, non seulement au niveau de son échappement, mais aussi en termes de bruit de vent et de route.
- Il y a une bonne voiture de piste cachée quelque part – elle a certainement le châssis et le moteur pour cela – mais ses commandes, en particulier la direction, laissent une marge d’amélioration.
Même si elle n’est pas tout à fait la star des circuits qu’Aston voudrait qu’elle soit, la nouvelle Vantage est un véritable objet de désir. Aston Martin mise tout sur le sport et cela se ressent particulièrement dans l’approche adoptée pour la Vantage 2025.
Un design à couper le souffle
Aston Martin a toujours su construire des voitures magnifiques et la nouvelle Vantage ne fait pas exception. Bien que la calandre soit désormais démesurément grande, tous les autres aspects du design sont absolument époustouflants. Les nouveaux phares rappellent la One-77 tandis que les ailes, les lignes de ceinture, les plis et les courbes semblent tous parfaitement placés pour titiller la partie de votre cerveau qui contrôle l’attirance.
Un intérieur luxueux et sportif
Aston a considérablement amélioré son jeu à l’intérieur. Et, grâce au ciel, ce n’est pas un festival de technologie tactile. Il y a de vrais boutons pour contrôler l’échappement, les amortisseurs, le démarrage/arrêt automatique, la climatisation et les capteurs de stationnement. Les sièges, qu’il s’agisse des sièges sport de base plus souples ou des baquets en carbone en option, sont discrètement confortables et offrent un bon maintien.
Des performances époustouflantes
Sous le capot, on retrouve un V8 biturbo de 4,0 litres emprunté à Mercedes-AMG, développant 656 chevaux et 590 lb-pi de couple. C’est 79 ch de plus que la propre GT 63 d’AMG qui utilise ce même moteur. Aston affirme avoir obtenu ce résultat en modifiant les profils des cames, en optimisant les taux de compression et en installant des turbos plus gros.
Le 0 à 100 km/h est abattu en 3,4 secondes et la vitesse maximale atteint 325 km/h. Tout cela se fait par le biais d’une boîte de vitesses automatique ZF à 8 rapports avec un rapport final plus court et un calibrage de changement de vitesse revu.
Un comportement dynamique amélioré
La nouvelle Vantage a fait de grands progrès en matière de tenue de route. Aston revendique 12% de sous-virage en moins qu’auparavant. La répartition des masses est parfaite, 50:50 selon Aston. Conduite raisonnablement, la Vantage passe dans les chicanes avec un agréable sens de l’équilibre, précis et net.
Cependant, poussée à fond, on se rappelle vite qu’il s’agit d’une propulsion. Le contrôle de traction à 9 niveaux vous laissera glisser et jouer si vous le gardez dans l’un de ses modes les plus permissifs, mais la Vantage n’est pas la plus indulgente ou la plus intuitive des drifteuses.
Quelques petits défauts
Malgré ses capacités, la Vantage ne se sent pas totalement à l’aise sur une piste. C’est sur les routes sinueuses qu’elle se révèle enfin être la voiture de pilote qu’Aston veut qu’elle soit.
Les pneus Michelin Pilot Sport S 5 spécialement adaptés à cette voiture, associés à ce châssis immensément équilibré, font de l’attaque des virages à des vitesses soutenues un exercice follement simple. Elle est rigide, agile, et son V8 AMG râblé et gargouillant qui répond de manière quasi-télépathique à votre pied droit est exactement le genre de chose qui peut transformer une mauvaise journée en une excellente.
Un bruit omniprésent
Les amortisseurs adaptatifs Bilstein partagés avec la DB12 mais réajustés ici sont assez confortables en mode Sport par défaut, mais la Vantage est bruyante, non seulement au niveau de son échappement, mais aussi en termes de bruit de vent et de route. Ce n’est pas une Aston Martin pour les longs voyages.
Le verdict initial
Étant donné l’insistance d’Aston sur le côté « pilotes authentiques », la Vantage ne peut pas encore totalement tenir ses promesses. Il y a une bonne voiture de piste cachée quelque part – elle a certainement le châssis et le moteur pour cela – mais ses commandes, en particulier la direction, laissent une marge d’amélioration.
Cependant, si l’on met de côté les attentes créées et qu’on la prend pour ce qu’elle est, la Vantage 2025 est une merveilleuse machine et indiscutablement une excellente voiture de route. Un groupe motopropulseur d’une excitation dominatrice, des mouvements de carrosserie exquis, une carrosserie encore plus exquise et, enfin, un intérieur dont aucun constructeur ne devrait avoir honte.
Peut-être qu’Aston devrait aussi emprunter cette attitude de « sous-promettre, sur-livrer » aux Allemands. Dire à tout le monde que la Vantage est une #vraievoituredesport faite pour les #vraispilotes et tout ce qui est inférieur à une conduite de niveau #PorscheGT3 entraînera toujours une certaine déception.
Mais laissez le style à tomber par terre de la Vantage, son groupe motopropulseur en mode fusée infernale et sa tenue de route vraiment très décente parler d’eux-mêmes, et elle devient soudainement l’une des façons les plus cool au monde de dépenser 200 000 €.
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