Une nouvelle qui va faire grincer des dents les automobilistes français : Bruxelles impose une augmentation significative de la taxation du diesel au printemps 2025. Cette mesure, déjà actée par le gouvernement, va directement impacter le portefeuille des conducteurs.
La Commission européenne exerce une forte pression pour harmoniser la fiscalité des carburants, avec une date butoir fixée à mars 2025. L’objectif est clair : aligner la taxation du diesel sur celle de l’essence. Concrètement, cela se traduira par une hausse de 11,33 centimes d’euro par litre de diesel.
Pour un automobiliste lambda, cette augmentation représentera environ 5 euros supplémentaires pour remplir un réservoir standard. Faisons les calculs : avec un réservoir de 45 litres, typique pour une berline familiale, la facture grimpera de 5,10 euros à chaque passage à la pompe.
Impact sur le budget des ménages
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour un conducteur parcourant 15 000 kilomètres par an (la moyenne nationale), le surcoût annuel atteindra environ 102 euros. Une somme non négligeable pour de nombreux foyers français.
Des exceptions pour certains professionnels
La mesure prévoit néanmoins quelques aménagements. Le gazole professionnel (GNR) utilisé par les transporteurs routiers et les agriculteurs sera exempté de cette hausse. Une décision qui vise à préserver la compétitivité de ces secteurs économiques.
Les raisons avancées par le gouvernement
L’exécutif justifie cette mesure par plusieurs arguments environnementaux. La réduction des émissions de gaz à effet de serre figure en tête des priorités. Les véhicules diesel émettent davantage de dioxyde d’azote (NO2), particulièrement nocif en milieu urbain.
Cette nouvelle taxation devrait rapporter près d’un milliard d’euros par an aux caisses de l’État. Un montant considérable qui servira théoriquement à financer la transition écologique.
Une mesure qui interroge
Les associations de consommateurs s’inquiètent de l’impact sur les ménages modestes, souvent équipés de véhicules diesel plus anciens. La question se pose : cette augmentation va-t-elle réellement accélérer la transition vers des mobilités plus propres ou simplement pénaliser les automobilistes les plus fragiles économiquement ?
(À noter que le gouvernement envisage un mécanisme de compensation si les prix à la pompe venaient à flamber comme lors de la crise ukrainienne, avec une possible aide de 5 centimes par litre)
Cette mesure s’inscrit dans une tendance plus large de déclin programmé du diesel en Europe. Les constructeurs automobiles l’ont bien compris, orientant massivement leurs investissements vers l’électrification de leurs gammes.