Les propriétaires de véhicules diesel peuvent encore souffler, mais un changement majeur se profile à l’horizon. Une nouvelle taxe sur le carburant diesel devrait entrer en vigueur en 2025, marquant un tournant dans la politique fiscale française sur les carburants.
Une augmentation progressive mais significative
L’objectif affiché par le ministère des Finances est d’aligner progressivement la fiscalité du diesel sur celle de l’essence. Cette mesure s’inscrit dans une démarche environnementale plus large, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. À l’heure actuelle, le diesel bénéficie d’une taxation plus avantageuse : 307 euros pour 1000 litres, contre 400,69 euros pour l’essence.
Impact concret sur le porte-monnaie des automobilistes
La nouvelle taxe se traduira par une augmentation de 9,369 centimes par litre, auxquels s’ajoutera la TVA de 21%. Au total, les automobilistes devront débourser 11,3 centimes supplémentaires par litre. Pour un réservoir standard de 50 litres, cela représente un surcoût de 5,65 euros à chaque plein.
Projection des nouveaux tarifs
Avec un prix moyen actuel du diesel à 1,47€/L, le tarif grimperait à 1,58€/L après l’application de la taxe. Pour un automobiliste parcourant 15 000 kilomètres par an, l’impact financier est estimé à environ 102 euros supplémentaires annuels.
Des exceptions et mesures d’accompagnement
Le gazole professionnel (gazole B) utilisé par les transporteurs et agriculteurs sera exempté de cette hausse. Une aide exceptionnelle de 5 centimes par litre pourrait être mise en place si les prix dépassaient à nouveau la barre des 2 euros, comme ce fut le cas pendant la crise ukrainienne.
Un virage stratégique dans la politique environnementale
Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large de transition écologique. L’État prévoit de générer environ un milliard d’euros de recettes fiscales supplémentaires, qui devraient être réinvesties dans des programmes de mobilité durable.
Les constructeurs automobiles ont déjà anticipé cette évolution en réduisant progressivement leur offre de véhicules diesel au profit de motorisations alternatives (hybrides, électriques). Cette nouvelle taxe pourrait accélérer cette transition déjà bien engagée.
(À noter que le timing de mise en œuvre de cette mesure reste sujet à débat politique et pourrait évoluer en fonction des négociations en cours.)