Les automobilistes français qui utilisent quotidiennement Google Maps pour leurs déplacements se posent souvent la même question : pourquoi l’application propose-t-elle parfois des itinéraires qui semblent illogiques à première vue ?
L’intelligence artificielle qui se cache derrière Google Maps ne fait rien au hasard. Elle analyse en permanence une multitude de paramètres pour proposer ce qu’elle considère comme le meilleur itinéraire possible. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la distance n’est pas le critère principal.
Une analyse complexe des conditions de circulation
Imaginez que vous rouliez sur l’autoroute A1 en direction de Paris. L’application pourrait vous faire sortir pour emprunter la nationale, même si cela rallonge votre trajet de quelques kilomètres. La raison ? Les algorithmes ont détecté un ralentissement important plus loin sur votre route initiale.
Les données analysées en temps réel sont nombreuses : accidents signalés, travaux en cours, bouchons récurrents, et même les habitudes de conduite des autres utilisateurs sur ces tronçons.
L’apprentissage de vos habitudes de conduite
Un aspect méconnu du fonctionnement de Google Maps réside dans sa capacité à mémoriser vos préférences de conduite. Si vous empruntez régulièrement certaines rues ou évitez systématiquement certains axes, l’application intègre ces choix dans ses calculs.
Par exemple, si vous privilégiez les petites routes départementales plutôt que l’autoroute pour vos trajets quotidiens, l’algorithme aura tendance à vous proposer ce type d’itinéraires, même si ce n’est pas forcément le plus rapide sur le papier.
Des critères de sécurité et de confort
L’application prend aussi en compte des éléments liés à la sécurité et au confort de conduite. Elle pourra ainsi vous faire éviter : les zones accidentogènes, les carrefours dangereux, ou encore les routes en mauvais état.
Un exemple parlant : même tard dans la nuit, sans circulation, Google Maps pourrait vous faire contourner une petite route de montagne au profit d’un axe principal plus long mais considéré comme plus sûr.
Comment reprendre le contrôle de son itinéraire ?
Si vous souhaitez vraiment emprunter l’itinéraire le plus court, plusieurs options s’offrent à vous. La première consiste à sélectionner manuellement les routes alternatives proposées en gris sur l’écran. L’application affiche alors le temps estimé pour chaque option.
Vous pouvez aussi modifier les paramètres de votre compte Google pour limiter la personnalisation des itinéraires. Cette option se trouve dans les paramètres de confidentialité, mais attention : vous perdrez alors certaines fonctionnalités pratiques comme l’historique de vos déplacements.
(Une astuce peu connue : en mode navigation, un appui long sur l’écran permet de forcer l’application à recalculer l’itinéraire en prenant en compte votre préférence pour ce tronçon spécifique)
La prochaine fois que Google Maps vous fera faire un détour apparemment illogique, rappelez-vous que derrière cette décision se cache une analyse sophistiquée de nombreux paramètres. L’objectif reste toujours le même : vous faire arriver à destination dans les meilleures conditions possibles, même si ce n’est pas forcément par le chemin le plus court.
