Alors que les moteurs V12 se font de plus en plus rares dans l’industrie automobile, Ferrari s’engage à poursuivre le développement de ce monument technologique jusqu’à ce que la loi l’interdise. Une prise de position forte de la part du constructeur italien, qui entend bien faire rugir ses bolides tant que possible. Mais face au durcissement des normes environnementales, combien de temps le V12 pourra-t-il encore résister ?
Le V12, un emblème de Ferrari menacé par les normes antipollution
S’il fut un temps où le V12 était l’apanage des voitures de sport et de luxe, ce moteur d’exception est aujourd’hui en voie de disparition. Coûteux à développer, gourmand en carburant et donc peu compatible avec les objectifs de réduction des émissions de CO2, le V12 peine à trouver sa place dans un marché automobile en pleine mutation.
Pourtant, chez Ferrari, on refuse de tourner la page de ce chapitre glorieux de l’histoire automobile. Dans une interview accordée à Car Expert, Emanuele Carando, directeur marketing mondial de Ferrari, a réaffirmé l’attachement de la marque au cheval cabré pour le V12 :
- « Nous continuerons à développer le V12 jusqu’à ce que la loi ne nous y autorise plus. »
- « Nous espérons que la législation continuera à offrir des opportunités, comme la possibilité de concevoir de nouveaux véhicules fonctionnant avec des e-carburants neutres en carbone. »
Deux modèles Ferrari encore équipés du légendaire V12
À l’heure actuelle, seules deux Ferrari sont encore motorisées par le prestigieux V12 atmosphérique :
- Le Ferrari Purosangue, premier SUV de la marque, qui cache sous son capot un V12 6.5 de 725 ch
- La Ferrari 12Cilindri, un grand tourisme 2+2 propulsé par un V12 6.5 de 830 ch
Deux modèles d’exception qui perpétuent la tradition des GT italiennes, alliant luxe, performance et sonorités envoûtantes. Mais pour combien de temps encore ?
L’électrification, un mal nécessaire pour sauver le V12 ?
Face aux normes antipollution de plus en plus strictes, Ferrari devra tôt ou tard électrifier ses modèles équipés du V12 pour les maintenir au catalogue. Une solution déjà expérimentée en 2013 avec la Ferrari LaFerrari, premier modèle hybride de la marque, qui associait un V12 6.3 à un moteur électrique pour une puissance combinée de 963 ch.
Pourtant, sur les Ferrari 12Cilindri et Purosangue, le constructeur a fait le choix de se passer de l’électrification, jugeant que cette technologie pénalisait trop le poids du véhicule sans apporter de gains significatifs en termes de performances. Une décision qui témoigne de la volonté de Ferrari de préserver le caractère unique de son V12 atmosphérique.
Vers un V12 Ferrari hybride haute performance ?
À terme, il est probable que Ferrari soit contraint d’électrifier ses modèles V12 pour respecter les objectifs d’émissions de CO2. Mais connaissant le savoir-faire de la marque en matière de technologies hybrides, nul doute que cette évolution se fera au service de la performance sur circuit, tout en réduisant l’empreinte environnementale des voitures.
Avec des modèles comme la SF90 Stradale, première supercar hybride rechargeable de Ferrari, le constructeur a déjà démontré sa capacité à tirer le meilleur parti de l’électrification pour repousser les limites de la performance automobile. Gageons que les ingénieurs de Maranello sauront appliquer cette expertise pour concevoir des V12 hybrides toujours plus affûtés, tout en préservant l’âme et les sensations uniques de ce moteur d’exception.
Que les passionnés se rassurent : tant que la loi le permettra, Ferrari mettra tout en œuvre pour faire chanter son V12 et perpétuer l’héritage d’un des plus grands constructeurs automobiles de tous les temps. Une promesse qui résonne comme un défi lancé à l’avenir, pour que vivent encore longtemps la passion et l’émotion procurées par ce joyau mécanique.
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