Les voitures chinoises font désormais leur entrée sur le marché européen, mais leur présence est-elle vraiment une menace pour l’industrie automobile locale ? Analyse d’une situation en pleine mutation.
Des débuts timides, mais en progression
Depuis quelques années, les marques automobiles chinoises commencent à s’implanter sur le marché européen. Si, au début, leur présence était presque anecdotique, la situation a évolué rapidement. Désormais, on trouve près de 20 marques chinoises commercialisant leurs véhicules en Europe, avec une large gamme allant des voitures économiques aux modèles de luxe. Cette diversification leur permet de viser des segments variés, qu’il s’agisse de modèles d’entrée de gamme ou de véhicules plus sophistiqués.
La montée en puissance des voitures électriques chinoises est particulièrement notable. Subventionnées en Chine, elles arrivent sur le marché européen à des prix plus attractifs que leurs concurrents locaux. Cet écart de prix, couplé à la poussée vers l’électrification imposée par l’Union européenne pour 2035, a semé la crainte parmi les constructeurs européens.
Le rôle des voitures électriques chinoises
En matière de véhicules électriques (BEV), les voitures chinoises occupent une place importante. Durant le premier trimestre 2024, un véhicule électrique sur dix vendu en Europe provenait d’une marque chinoise. Pourtant, cette part de marché a chuté durant le deuxième trimestre, ne représentant plus que 3,4 % des ventes à la fin du mois de juin 2024. Cette baisse montre que l’expansion des marques chinoises, bien qu’impressionnante, reste encore limitée.
Il ne faut pas non plus oublier que cette dynamique pourrait encore changer avec la mise en place de nouveaux droits de douane spécifiques. Annoncés par l’Union européenne, ces tarifs visent à rétablir une concurrence jugée plus juste face à ce qu’elle considère comme une concurrence déloyale. Ces droits pourraient atteindre 38,1 % selon le degré d’implication des entreprises chinoises dans les recherches financées par l’UE.
Les chiffres ne confirment pas les craintes
Alors que certains observateurs s’inquiètent de l’invasion des voitures chinoises, la réalité est bien différente. Selon une analyse du Schmidt Automotive Research, les marques chinoises ne représentent, tous types de motorisations confondus, que 3,1 % des ventes totales de voitures en Europe pour le premier semestre 2024. Cela prouve que leur présence, bien qu’en croissance, reste encore modeste et loin d’être une menace immédiate pour les constructeurs européens établis.
Il est vrai que les voitures électriques chinoises offrent un rapport qualité/prix attractif, surtout face à des constructeurs européens plus onéreux. Pourtant, elles n’ont pas encore réussi à s’imposer de manière significative sur le marché européen, où la concurrence est féroce et où les acheteurs privilégient souvent les marques locales, perçues comme plus fiables.
Une évolution incertaine avec les nouveaux tarifs
L’un des points cruciaux qui pourraient freiner l’expansion des voitures chinoises en Europe est l’introduction prochaine de tarifs douaniers. Ces mesures, annoncées en été 2024, visent à compenser les avantages financiers dont bénéficient les fabricants chinois dans leur pays d’origine. Prévue pour novembre, l’application de ces taxes pourrait considérablement réduire l’attractivité des véhicules chinois, surtout en ce qui concerne leur principal atout : le prix.
Les véhicules électriques chinois pourraient ainsi perdre leur avantage compétitif, surtout si les tarifs atteignent des niveaux aussi élevés que les 38,1 % envisagés. Les consommateurs européens, sensibles au prix mais aussi à la qualité, pourraient alors se détourner de ces marques au profit de constructeurs locaux ou d’autres alternatives plus abordables.
L’avenir des voitures chinoises en Europe
Alors, le « danger » des voitures chinoises est-il réel ou surévalué ? Pour l’instant, il semble que la crainte soit plutôt alimentée par des intérêts économiques que par une menace concrète. Les chiffres de vente montrent que, malgré leur expansion, les marques chinoises n’ont pas encore pris une place dominante sur le marché européen. Elles se heurtent à des préférences culturelles, à des normes de sécurité strictes, et bientôt à des obstacles tarifaires qui pourraient freiner leur croissance.
En parallèle, les constructeurs européens ne restent pas inactifs. La transition vers l’électrique s’accélère, avec des investissements massifs dans les nouvelles technologies et les infrastructures. Le paysage automobile européen reste donc en pleine mutation, mais la domination annoncée des marques chinoises ne semble pas encore se matérialiser.
Un avenir à surveiller de près
Le véritable test pour les constructeurs chinois viendra dans les prochaines années, au fur et à mesure que les politiques tarifaires et les préférences des consommateurs évolueront. Si la qualité de leurs véhicules continue de s’améliorer et que les prix restent compétitifs, leur part de marché pourrait progressivement augmenter. Mais sans leur avantage en termes de coûts, il sera difficile de rivaliser avec les constructeurs européens et japonais bien établis.
Ainsi, l’arrivée des voitures chinoises ne constitue pas encore la révolution tant redoutée. Leur succès dépendra largement des futures décisions économiques et des innovations techniques qui marqueront l’industrie automobile européenne.
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