Le tout nouveau Cupra León, avec ses 300 chevaux dans sa version VZ, a été mis à l’épreuve lors de notre essai individuel. Cette mise à jour en valait-elle vraiment la peine ?
Mise à jour ou simple lifting ?
Avec le facelift du Cupra León VZ, un nouvel horizon s’ouvre grâce à un système d’infodivertissement modernisé. Pourtant, cette innovation peut parfois devenir un obstacle pour le conducteur avant même de démarrer. L’époque où il suffisait de tourner la clé est révolue. Désormais, il faut désactiver l’alerte sonore de vitesse et l’assistant de maintien de voie. Le bouton pour désactiver le système Start-Stop, quant à lui, avait déjà disparu avant cette mise à jour.
Ainsi, avant de prendre la route, on se perd dans les configurations. Gare au plein d’essence : il faudra tout reconfigurer une fois redémarré. Les propriétaires du modèle précédent se demandent peut-être : « L’ancien modèle était-il si dépassé ? » C’est cette question que nous explorons ici : la nouveauté vaut-elle vraiment le coup ? Le nouveau modèle compense-t-il ces tracasseries par des performances nettement supérieures ? Direction donc le circuit pour vérifier ces questions.
Sous le capot du cupra léon
Avec ce facelift, le Cupra León a reçu une version du moteur quatre cylindres deux litres développant 333 chevaux, mais réservée au Sportstourer et non au modèle cinq portes qui conserve ses 300 chevaux et ses 400 Nm de couple. Tandis que la vitesse maximale et l’accélération restent inchangées selon la marque, son prix connaît une hausse impressionnante.
Le VZ Extreme démarre désormais autour des 55 000 euros avec des jantes en alliage de 19 pouces et des freins Akebono. Ce tarif invite les passionnés à réfléchir sérieusement avant d’investir dans cette compacte sportive.
Dynamique sur route
Pressons le bouton start sur ce volant aplati en partie basse qui offre une agréable composition matérielle. À l’opposé se trouve le bouton Cupra qui permet de basculer entre les modes de conduite. En mode normal, elle reste discrète mais devient plus excitante en mode sport.
Dans ce mode plus agressif, elle garde les rapports plus longtemps, maintenant ainsi un régime élevé pour une réponse plus vive. La direction est précise bien que légère ; d’autres modèles offrent davantage de ressenti mais ici les influences motrices ne sont pas trop intrusives comme c’est souvent le cas avec des sportives traction avant.
Performances mesurées
La performance d’accélération du VZ est impressionnante : elle passe de 0 à 100 km/h en seulement 5,3 secondes grâce aux pneus optionnels Bridgestone Potenza Race et aux talents de notre pilote essayeur.
En matière de freinage aussi elle se distingue : sa distance d’arrêt est leader dans sa catégorie avec seulement 31,5 mètres nécessaires pour stopper complètement après une montée en température optimale des freins.
Un équilibre discuté
L’avant demeure contrôlable tandis que l’arrière permet quelques ajustements subtils sur certains reliefs routiers. Mais malgré cet exploit technique notable—deux dixièmes gagnés par rapport au modèle précédent—la hausse tarifaire semble disproportionnée face aux améliorations apportées.
Son poids reste juste sous les 1,5 tonnes avec un rapport poids-puissance inférieur à cinq kilogrammes par cheval-vapeur ; néanmoins sa consommation réelle dépasse largement celle annoncée atteignant jusqu’à 9 litres/100km durant nos essais poussés.
Confort sur longues distances
Même lors d’un trajet prolongé ce véhicule montre son confort exceptionnellement soutenu ; les pneumatiques sportifs bien qu’extrêmement sollicités sous forte chaleur (28 degrés) ont tenu bon sans usure apparente même après plusieurs tours rapides successifs.
Bilan : Seulement deux dixièmes plus rapide que son prédécesseur voire quatre sous conditions idéales—les autres améliorations sont surtout axées sur son ergonomie générale tandis que les contraintes imposées par certains avertissements obligatoires peuvent être irritantes bien qu’indépendantes du constructeur lui-même ; pourtant difficilement justifiables face au nouveau prix affiché.