Alors que la fabrication de voitures électriques connaît un certain ralentissement qui affecte les principaux constructeurs, les marques de luxe en subissent aussi les conséquences. Lamborghini, le prestigieux constructeur italien, a été l’un des premiers à se positionner clairement : les supercars entièrement électriques devront attendre.
L’aspect émotionnel, le talon d’Achille des électriques
Stephan Winkelmann, PDG de Lamborghini, a exprimé son inquiétude quant au manque d’« aspect émotionnel » des voitures électriques. Malgré une forte demande du marché, les ventes de ce type de véhicules restent faibles chez Lamborghini.
Pour les acheteurs de supercars, l’expérience de conduite et le côté émotionnel peuvent faire pencher la balance. Winkelmann estime qu’il est « trop tôt » pour les supercars 100% électriques et qu’il faudra voir si et quand cela se produira.
La concurrence des électriques de luxe
Bien que certains modèles électriques de luxe comme le RIMAC Nevera aient trouvé leur public, leurs chiffres de vente restent inférieurs à ceux de leurs rivaux à moteur thermique. Le futur Tesla Roadster et la première Ferrari électrique pourraient arriver en 2025, tandis que le Yangwang U9 de BYD pourrait aussi concurrencer les futurs modèles électriques de Lamborghini.
Cependant, Winkelmann a souligné que les ventes actuelles de Lamborghini en Chine, un marché dominé par les marques locales, sont faibles.
Performance vs émotion
Si les voitures électriques de Lamborghini atteignent des niveaux de performance élevés, c’est bien l’aspect émotionnel qui ne convainc pas les conducteurs. L’expérience de conduite de ces supercars électriques n’est pas comparable à celle d’un moteur thermique.
Les hybrides rechargeables avec un moteur V12 ou V8, comme l’Urus et le Revuelto, permettent de conduire en mode zéro émission tout en conservant des similitudes avec les moteurs thermiques.
Cap sur 2028 et les carburants synthétiques
Lamborghini prévoit l’arrivée de sa première voiture entièrement électrique pour 2028. D’ici là, l’entreprise travaille à optimiser sa chaîne d’approvisionnement et à adapter ses installations pour réduire les émissions de CO2.
La marque italienne compte également explorer dans les prochaines années les carburants synthétiques, à l’instar de Porsche.
En somme, si l’électrification est inévitable à long terme, Lamborghini préfère pour l’instant miser sur ce qui fait son ADN : des moteurs thermiques haute performance et des hybrides rechargeables offrant des sensations de conduite uniques. Une stratégie qui pourrait s’avérer payante, tant que les supercars électriques n’auront pas trouvé la recette pour séduire les passionnés en quête d’émotions fortes au volant. Reste à voir si cette approche résistera à l’épreuve du temps et aux pressions croissantes en faveur de la mobilité durable.
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