L’ancien président américain Donald Trump a annoncé son intention de supprimer toutes les aides aux véhicules électriques s’il est réélu en 2024. Cette position tranche avec la politique actuelle de Joe Biden et soulève des questions sur l’avenir de l’industrie automobile américaine.
Une déclaration fracassante contre les véhicules électriques
Lors de la convention républicaine à Milwaukee, Donald Trump a fait une déclaration retentissante : « Je mettrai fin au mandat des véhicules électriques dès le premier jour ». Il a ajouté que cette mesure « sauverait l’industrie automobile américaine d’une destruction totale et économiserait des milliers de dollars par voiture pour les consommateurs ».
Cette rhétorique s’inscrit dans la lignée habituelle de l’ancien président, favorable à l’exploitation des énergies fossiles et critique envers les politiques environnementales de l’administration Biden.
Une remise en cause des subventions actuelles
Trump a vivement critiqué les subventions aux véhicules électriques, les qualifiant de « gaspillage incroyable ». Il vise particulièrement la loi sur la réduction de l’inflation mise en place par Joe Biden, qui offre jusqu’à 7 500 dollars de crédit d’impôt pour l’achat d’un véhicule électrique.
Les républicains estiment que ces aides bénéficient indirectement à la Chine, principal producteur mondial de batteries pour véhicules électriques. Cependant, la loi actuelle impose des conditions strictes pour éviter de favoriser les puissances étrangères comme la Chine.
Un paradoxe : le soutien d’Elon Musk
Malgré ces déclarations, Donald Trump bénéficie du soutien financier d’Elon Musk, PDG de Tesla, qui s’est engagé à verser plus de 45 millions de dollars par mois pour sa campagne. Cette alliance peut sembler paradoxale, Tesla étant l’un des principaux bénéficiaires des aides actuelles aux véhicules électriques.
Cette situation s’explique notamment par les ambitions d’Elon Musk dans d’autres domaines, comme l’aérospatiale avec SpaceX, et sa préférence personnelle pour les leaders populistes.
Les implications pour l’industrie automobile française
Si Donald Trump mettait ses menaces à exécution, cela pourrait avoir des répercussions sur l’industrie automobile mondiale, y compris en France. Les constructeurs français présents sur le marché américain, comme Renault à travers son alliance avec Nissan, pourraient voir leurs stratégies d’électrification remises en question.
De plus, un ralentissement du marché américain des véhicules électriques pourrait freiner l’innovation et les économies d’échelle dont bénéficie actuellement l’ensemble du secteur.
Pour conclure, les déclarations de Donald Trump soulèvent de nombreuses questions sur l’avenir de la mobilité électrique aux États-Unis et dans le monde. Si elles se concrétisaient, elles pourraient marquer un revirement majeur dans la politique environnementale américaine, avec des conséquences potentiellement importantes pour l’industrie automobile mondiale.
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