La visite technique des véhicules est souvent redoutée par les conducteurs, et pour cause : une nouvelle épreuve concernant les émissions polluantes fait échouer de nombreux véhicules. Voici comment elle fonctionne et comment maximiser vos chances de succès.
le mystère de l’épreuve des émissions
Depuis quelques années, la régulation des émissions polluantes est devenue un enjeu majeur lors de la visite technique, ou contrôle technique, comme on l’appelle couramment. Cette épreuve vise à s’assurer que les véhicules respectent les normes environnementales en vigueur. Pour cela, deux types de contrôles sont effectués : un examen visuel du système d’échappement et une analyse mécaniquement assistée qui mesure précisément les émissions.
Lors de ce test, une sonde est introduite dans le tuyau d’échappement pour prélever un échantillon de gaz au ralenti. Ensuite, le moteur est accéléré jusqu’à un certain régime spécifique au type de carburant du véhicule pour effectuer une deuxième mesure. Pour les moteurs à essence, le régime varie entre 2 000 et 2 500 tours par minute pendant environ 15 à 30 secondes. Les moteurs diesel, quant à eux, sont poussés jusqu’à leur régime maximal.
des limites strictes selon le carburant
Derrière cette différence de traitement se cache la diversité des substances analysées selon le type de carburant : concentration de monoxyde de carbone (CO) pour l’essence et opacité des fumées pour le diesel. Les véhicules récents sont généralement équipés d’un autocollant indiquant leur seuil maximal d’émissions autorisé. À défaut, des valeurs par défaut s’appliquent : pour les voitures essence immatriculées avant octobre 1986 sans catalyseur, la limite est fixée à -4,5%, puis -3,5% après cette date ; avec catalyseur avant juillet 2002, c’est -0,5% au ralenti normal et -0,3% au ralenti accéléré.
Pour les diesels immatriculés avant 2008, la limite est fixée à 2,5 m-1 pour les moteurs atmosphériques et 3 m-1 pour les turbocompressés. Après cette date, elle tombe à 1,5 m-1 et descend encore à 0,7 m-1 pour ceux conformes aux normes Euro 6.
conseils pratiques pour réussir l’épreuve
Afin d’optimiser vos chances lors du contrôle technique des émissions polluantes, plusieurs astuces peuvent être mises en place avant votre rendez-vous. Vérifiez d’abord qu’il n’y ait aucune fuite dans le système d’échappement et assurez-vous que tous les filtres (carburant, huile et air) soient en bon état.
Pensez également à remplir votre réservoir avec du carburant premium qui tend à brûler plus proprement et peut aider à nettoyer votre système moteur. L’ajout d’un additif spécifique visant à réduire les gaz d’échappement peut également être bénéfique.
adaptez votre conduite avant l’inspection
Le jour J approche ? Adoptez une conduite légèrement différente en allongeant votre trajet vers le centre de contrôle si nécessaire afin que votre moteur soit bien chaud. Roulez avec des rapports inférieurs pour maintenir un régime moteur élevé qui favorisera l’élimination des dépôts carboniques dans le moteur.
N’hésitez pas non plus à pratiquer quelques accélérations franches après avoir roulé sur une certaine distance ; cela contribuera grandement à expulser toute accumulation excessive susceptible d’affecter négativement vos résultats lors du test final.
En appliquant ces recommandations simples mais efficaces vous augmenterez considérablement vos chances non seulement passer ce fameux test mais aussi rouler plus proprement !