En résumé
- Cette voiture d’exception, considérée par beaucoup comme la plus belle automobile jamais créée, risque de faire tourner les têtes et de battre des records lors de cette vente très attendue.
- En 1938, le gentleman driver et banquier Antoine Schumann décide de remplacer sa Bugatti Type 50 par une Talbot-Lago T150 C Lago Spéciale Teardrop Coupé.
- La Talbot-Lago T150 C Lago Spéciale Teardrop Coupé de 1938 risque de marquer les esprits et d’entrer dans l’histoire lors de ces enchères d’exception.
La Talbot-Lago T150 C Lago Spéciale Teardrop Coupé, carrossée par Figoni et Falaschi, sera proposée aux enchères par Broad Arrow Auctions en août. Cette voiture d’exception, considérée par beaucoup comme la plus belle automobile jamais créée, risque de faire tourner les têtes et de battre des records lors de cette vente très attendue.
Une commande spéciale pour remplacer une Bugatti
En 1938, le gentleman driver et banquier Antoine Schumann décide de remplacer sa Bugatti Type 50 par une Talbot-Lago T150 C Lago Spéciale Teardrop Coupé. Son choix, guidé par son œil avisé pour le design et son appréciation des prouesses techniques, s’avère visionnaire. Près de 85 ans plus tard, cette automobile est considérée comme un chef-d’œuvre absolu du style automobile.
Une carrosserie signée Figoni et Falaschi
Luigi Chinetti, alors agent commercial pour Talbot-Lago, obtient les droits exclusifs en France pour vendre les châssis Talbot-Lago équipés des carrosseries « goutte d’eau » de Figoni et Falaschi. Pour le châssis n° 90034, commandé par Schumann, le design n° 9222 est retenu :
- Style élégant et racé avec ailes arrière ouvertes
- Empattement allongé de 30 cm par rapport au châssis T150 C-SS
- Détails uniques comme le pare-brise divisé, les poignées de portes intégrées et le double rang d’ouïes latérales sur le capot
Une histoire mouvementée
En 1940, l’invasion de la France par l’Allemagne force la famille Schumann à fuir, laissant la voiture cachée derrière elle. Après la guerre, la Talbot-Lago est achetée par Frédéric Damman qui l’engage aux 24 Heures de Spa en 1948, remportant sa catégorie. S’ensuivent plusieurs propriétaires, dont Yves Rossignol qui la conserve pendant 23 ans, l’emmenant même en Amérique du Sud.
Une restauration minutieuse
Acquise en 2005 par le collectionneur John O’Quinn, la voiture bénéficie d’une restauration complète par RM Auto Restorations. Chose rare pour une automobile de cet âge, tous les panneaux de carrosserie, peints d’un profond noir lumineux, sont d’origine. L’intérieur en cuir tabac et les boiseries sont conservés et rénovés, tandis que le moteur six-cylindres et les éléments mécaniques sont méticuleusement remis en état.
Une pièce de musée aux enchères
Avec une histoire de propriété ininterrompue et une provenance irréprochable, le châssis n° 90034 est un véritable joyau qui séduira les collectionneurs les plus exigeants. Aussi à l’aise dans une collection d’art moderne que dans un musée automobile, cette Talbot-Lago fera certainement sensation lors de sa mise aux enchères par Broad Arrow Auctions pendant la Monterey Car Week, du 14 au 15 août. Son estimation se situe entre 6,5 et 8,5 millions de dollars.
Ne manquez pas l’occasion de voir, voire d’acquérir, ce qui est peut-être la plus belle voiture du monde. La Talbot-Lago T150 C Lago Spéciale Teardrop Coupé de 1938 risque de marquer les esprits et d’entrer dans l’histoire lors de ces enchères d’exception.