La quatrième étape du Dakar 2025 aura été particulièrement difficile pour Nasser Al-Attiyah. Le quintuple vainqueur de l’épreuve, qui occupait la deuxième place du classement général à seulement 7 minutes du leader avant le départ, a vécu une journée cauchemardesque entre Al Henakiyah et Al-Ula.
Dès les premiers kilomètres de la spéciale, le pilote qatari de l’équipe Dacia a dû composer avec une première crevaison. Si ce contretemps a été rapidement résolu, un problème bien plus sérieux est survenu peu après : la rupture d’un bras de suspension arrière sur son Dacia Sandrider.
Sans l’assistance précieuse de sa coéquipière Cristina Gutierrez et de son copilote Pablo Moreno, contraints à l’abandon lors de la deuxième étape et désormais reconvertis en assistance rapide, Al-Attiyah aurait pu voir ses espoirs de victoire finale s’envoler définitivement. L’équipage est parvenu à effectuer une réparation de fortune, permettant au Qatari de rallier l’arrivée.
Le bilan est néanmoins très lourd : 33 minutes et 27 secondes perdues sur le vainqueur du jour, le Saoudien Yazeed Al-Rajhi (Toyota). Une contre-performance qui fait chuter Al-Attiyah à la septième place du classement général, à 35 minutes et 53 secondes du leader Henk Lategan.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’il s’agit d’une étape marathon : aucune assistance n’est autorisée à l’arrivée. Le pilote Dacia devra donc ménager sa monture endommagée sur les pistes rapides et sablonneuses menant à Hail lors de la cinquième étape.
Au classement général, le Sud-Africain Henk Lategan (Toyota) conserve les commandes avec 6 minutes et 54 secondes d’avance sur Al-Rajhi. Le Suédois Mattias Ekström (Ford) complète le podium provisoire à 21 minutes et 40 secondes.
Avec encore huit étapes à disputer, dont la redoutable boucle autour de Shubaytah en fin de rallye, la course reste ouverte. Mais Al-Attiyah devra réaliser un véritable exploit pour revenir dans la bataille, d’autant que son principal allié chez Dacia, Sébastien Loeb, a dû abandonner la veille suite à des dommages trop importants sur l’arceau de sécurité de son véhicule.
La cinquième étape, longue de 428 kilomètres chronométrés entre Al-Ula et Hail, s’annonce déterminante avant la journée de repos. Le terrain alternera entre pistes rapides et passages sablonneux, un cocktail qui pourrait encore rebattre les cartes de ce Dakar 2025.
