En résumé
- Pour les marques et modèles à la fiabilité reconnue, par exemple les japonaises de façon générale, les hybrides, les anciennes générations de Mercedes ou de Volkswagen, ou même Peugeot ou Renault, le kilométrage à partir duquel ça devient risqué est très élevé.
- Si vous allez essayer une auto et que le vendeur est incapable de vous fournir un historique d’entretien, ou des factures, et ce peu importe le kilométrage, l’achat devient plus risqué.
- D’ailleurs, on le constate en annonce, tous les modèles de plus de 200 000 km, sauf exception pour ceux qui ont la réputation d’être indestructibles, subissent une grosse décote, car ils ont plus de mal à se vendre.
Lorsque l’on achète d’occasion, on se fixe souvent un budget, on choisit quelques modèles en short-list, mais aussi, on se fixe souvent un kilométrage maximum, au-delà duquel on n’achètera pas. Mais est-ce pertinent ? Et à partir de quel kilométrage cela devient vraiment risqué ? C’est la question occasion de la semaine.
Les idées reçues sur le kilométrage
Vous l’avez certainement déjà entendu autour de vous, ou avez déjà vous-même prononcé ces phrases : « Ah non, moi, je n’achèterai jamais une occasion qui a plus de 200 000 km », ou « jamais plus de 100 000 km ». Au contraire, certains affirment : « C’est au-dessus des 200 000 km qu’on fait les meilleures affaires ! ».
Qu’en est-il réellement ? Existe-t-il un kilométrage limite au-delà duquel il devient clairement risqué d’acheter ? Vous vous en doutez, la réponse à cette question est complexe. Selon la marque, le modèle, l’historique d’une auto, la réponse peut varier grandement.
Les modèles réputés pour leur fiabilité
Pour les marques et modèles à la fiabilité reconnue, par exemple les japonaises de façon générale, les hybrides, les anciennes générations de Mercedes ou de Volkswagen, ou même Peugeot ou Renault, le kilométrage à partir duquel ça devient risqué est très élevé.
Une Mercedes Classe C, E ou S des années 80 ou 90, ça peut s’acheter les yeux fermés à 200 000 km, pour peu que l’entretien ait été bien suivi. Et même à 300 000 km, on peut encore sauter le pas. Une Renault 21 des années 90, c’est increvable en diesel, et même en essence. Une Peugeot 406 HDI peut afficher 400 000 km sans encombre. Donc les acheter à 200 000 km, c’est sans risque.
Les modèles à éviter
Mais pour d’autres modèles, connus pour leur piètre fiabilité, comme les Renault, Peugeot, Mercedes, Volkswagen des années 2001/2002 à 2007/2008, ou certains modèles dotés de motorisations particulièrement mal nées (moteurs 1.4 TSI Volkswagen, boîtes DSG, moteurs 1.2 TCe Renault ou 1.2 Puretech PSA, mais aussi les 2.0 diesels BMW N47, entre autres exemples), cela devient risqué d’acheter, même bien avant les 100 000 km !
C’est pourquoi il faut toujours, avant d’acheter une occasion, se renseigner sur la fiabilité des modèles convoités. Les fiches fiabilité de Caradisiac peuvent vous aider, celles de nos confrères aussi, ou notre forum, qui fourmille de renseignements.
Les règles génériques à suivre
Il existe toujours des règles plus ou moins « génériques », qui peuvent définir un degré de risque. D’abord, plus que le kilométrage, c’est le soin apporté à l’entretien qui peut définir le risque. Si vous allez essayer une auto et que le vendeur est incapable de vous fournir un historique d’entretien, ou des factures, et ce peu importe le kilométrage, l’achat devient plus risqué.
Si on se concentre purement sur le kilométrage, on peut effectivement fixer un seuil à 200 000 km. Tout simplement parce que c’est, en moyenne bien sûr, le kilométrage à partir duquel les plus gros organes d’une auto commencent à nécessiter un remplacement. Cela implique un risque de tomber en panne plus important. Embrayage, boîte de vitesses, amortisseurs (ils peuvent s’user bien plus vite d’ailleurs), courroie de distribution, alternateur, démarreur, toutes ces pièces sont susceptibles de rendre l’âme à partir de ce kilométrage, sans que cela puisse être considéré comme anormal.
La négociation du prix
Donc à moins que tout cela ait été déjà remplacé sur le modèle que vous êtes allé essayer, oui, le risque augmente fortement de devoir assumer de gros frais. Donc soit on assume ce risque, soit il faut négocier le prix en conséquence, pour parer à toute éventualité.
D’ailleurs, on le constate en annonce, tous les modèles de plus de 200 000 km, sauf exception pour ceux qui ont la réputation d’être indestructibles, subissent une grosse décote, car ils ont plus de mal à se vendre. Il faut donc acheter une auto de plus de 200 000 km en connaissance de cause.
Connaître les exceptions
Et c’est le kilométrage que nous fixons comme celui à partir duquel cela devient risqué. Tous en nuançant, vous l’avez compris, pour les modèles peu fiables qu’il faut éviter bien avant ce terme, et pour ceux, réputés hyper fiables, pour lesquels nous relevons le plafond jusqu’à 300 000 km. Le tout, conditionné à un entretien rigoureux, sans quoi, il faut fuir, quel que soit le chiffre inscrit au compteur.
En résumé, bien que l’achat d’une voiture d’occasion puisse comporter des risques, il est possible de les minimiser en s’informant soigneusement sur la fiabilité des modèles et en vérifiant rigoureusement l’historique d’entretien. Avec ces précautions, même les voitures avec un kilométrage élevé peuvent offrir de bonnes affaires.
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