En résumé
- Vous avez peut-être déjà entendu parler de voitures ayant parcouru un million de kilomètres, mais cette Mercedes 240D de 1976 a été conduite sur pas moins de 4,5 millions de kilomètres en tant que taxi.
- En 2004, l’ancien PDG de Mercedes-Benz, Alexander Paufler, lui a offert une C200 CDI en échange du don de sa bien-aimée 240D de 1976 au musée de la marque à Stuttgart, en Allemagne.
- Conçue pour le luxe, le confort et la robustesse, la 240D de 1976 n’affiche pas des performances extraordinaires, mais pour Gregorios Sachinidis, elle était amplement suffisante pour parcourir près de 4,5 millions de kilomètres et lui offrir une voiture fiable tout au long de sa carrière.
Vous avez peut-être déjà entendu parler de voitures ayant parcouru un million de kilomètres, mais cette Mercedes 240D de 1976 a été conduite sur pas moins de 4,5 millions de kilomètres en tant que taxi.
Un exploit hors du commun
Atteindre les 800 000 kilomètres au volant d’une voiture est déjà un exploit impressionnant. Il existe ensuite de rares exemples de véhicules ayant franchi la barre du million de kilomètres. Et puis, il y a ces modèles d’exception qui ont défié toutes les probabilités en dépassant les 3 millions de kilomètres ! Si l’on s’attend à trouver de tels exemples parmi les voitures les plus fiables, ce n’est pas toujours le cas. Nous allons vous parler d’une Mercedes-Benz 240D de 1976 qui a parcouru la bagatelle de 4,5 millions de kilomètres !
L’histoire de Gregorios Sachinidis et de sa Mercedes
Gregorios Sachinidis, propriétaire de cette fameuse 240D, travaillait comme chauffeur de taxi en Grèce. Selon une interview accordée au Greek City Times, il a acheté la voiture en 1980 et a exercé pendant 23 ans, transportant des milliers de personnes, dont le footballeur allemand Gerd Müller et l’ancien Premier ministre grec Kostas Karamanlis.
Pendant toutes ces années, la Mercedes-Benz 240D lui a servi de fidèle partenaire, témoin d’innombrables histoires. Mais Gregorios Sachinidis ne l’utilisait pas uniquement pour son travail : il s’en servait également pour ses déplacements personnels et a voyagé des centaines de fois à l’étranger avec elle, d’où le kilométrage élevé.
Un engagement humanitaire
La 240D de 1976 a aussi été utilisée près de quatre cents fois pour acheminer des fournitures vers la Serbie en guerre, dans le cadre d’un travail humanitaire mené par Gregorios Sachinidis. Comme il le raconte lui-même : « En 1993, traversant la Yougoslavie en guerre, j’ai accompagné un camion d’aide humanitaire à Belgrade, transportant l’escorte de la mission, l’homme d’affaires Stefanos Milios, la seule personne autorisée à entrer dans le pays à cette époque ».
Un don au musée Mercedes-Benz
N’ayant pas les moyens de s’offrir une autre Mercedes pendant sa carrière de chauffeur de taxi, Gregorios Sachinidis est resté fidèle à sa 240D. En 2004, l’ancien PDG de Mercedes-Benz, Alexander Paufler, lui a offert une C200 CDI en échange du don de sa bien-aimée 240D de 1976 au musée de la marque à Stuttgart, en Allemagne.
Les caractéristiques de la Mercedes-Benz 240D de 1976
Conçue pour le luxe, le confort et la robustesse, la 240D de 1976 n’affiche pas des performances extraordinaires, mais pour Gregorios Sachinidis, elle était amplement suffisante pour parcourir près de 4,5 millions de kilomètres et lui offrir une voiture fiable tout au long de sa carrière.
- Moteur : 4 cylindres en ligne de 2,4 litres
- Transmission : manuelle à 4 vitesses
- Puissance : 64 chevaux
- Couple : 137 Nm
- Transmission : propulsion
- Vitesse maximale : 138 km/h
L’entretien, clé de la longévité
Selon Gregorios Sachinidis, un entretien minutieux de la 240D de 1976 a été effectué lorsque nécessaire, par lui-même en tant que mécanicien. Pour les anciens modèles diesel comme cette Mercedes, une vidange d’huile est recommandée tous les 5 000 kilomètres. Si cette consigne a été respectée, le propriétaire aurait réalisé pas moins de 900 vidanges sur la même voiture !
Cependant, certains rapports suggèrent que cette Mercedes 240D de 1976 aurait subi deux ou trois changements de moteur au cours de sa très longue vie. Le châssis et la majeure partie de l’intérieur auraient donc parcouru 4,5 millions de kilomètres, mais pas le groupe motopropulseur.
Ce qui rend la 240D de 1976 si spéciale
Avec son extérieur imposant, anguleux mais luxueux, ses profonds sièges en cuir à l’avant et à l’arrière, son tableau de bord en bois, son grand volant central et son compteur de vitesse rond, la Mercedes-Benz 240D de 1976 est une berline élégante à l’intérieur comme à l’extérieur, malgré ses performances modestes.
Arborant le légendaire ornement de capot Mercedes-Benz et une large calandre avant, il est facile de constater qu’à l’époque, Mercedes créait une berline luxueuse et abordable destinée au grand public. Un style qui a contribué à façonner l’apparence de nombreux véhicules de luxe modernes.
Une ingénierie sans compromis
Au milieu des années 1970, l’équipe de conception de Mercedes-Benz était à la pointe de l’innovation automobile, établissant de nouvelles normes en matière de luxe et de sécurité. Dirigée par des ingénieurs visionnaires tels que Bruno Sacco et Rudolf Uhlenhaut, elle a créé des lignées de magnifiques voitures, précisément et très bien construites.
Cette équipe d’ingénieurs se caractérisait par une attention méticuleuse aux détails, des procédures de test rigoureuses et une quête incessante de la perfection. Leurs contributions ont non seulement façonné la réputation d’excellence technique de la marque, mais ont également influencé l’orientation de l’industrie automobile dans son ensemble. La 240D de 1976 aux multiples millions de kilomètres aurait été construite avec le même niveau d’expertise en ingénierie sans compromis, un facteur possible de sa longévité sur la route.
Mercedes-Benz : synonyme de fiabilité
Selon Repair Pal.com, Mercedes-Benz en tant que constructeur obtient une note globale de fiabilité de 3 sur 5, ce qui la place au-dessus de la moyenne par rapport aux autres fabricants. Bien sûr, il s’agit d’une moyenne dépendant d’une gamme de modèles de leur ligne. Il suffit de quelques « mauvais modèles » pour faire baisser cette moyenne.
Mais ce que vous obtenez avec une Mercedes-Benz, c’est une bonne fiabilité et une expérience de luxe à l’intérieur comme à l’extérieur. La fiabilité et le luxe sont particulièrement manifestes dans certains des nouveaux SUV de Mercedes-Benz.
D’autres Mercedes-Benz à haut kilométrage
Cette Mercedes-Benz 240D de 1976 aux 4,5 millions de kilomètres est de loin la Mercedes ayant le plus haut kilométrage existant en 2024, mais il y a eu d’autres exemples très impressionnants produits par le constructeur allemand :
- Une Mercedes-Benz 250SE Coupé de 1966 affichant plus d’1,6 million de kilomètres au compteur et qui semble toujours aussi splendide qu’au premier jour.
- Une 240D de 1981 qui a également atteint ce cap symbolique.
- Une Mercedes-Benz Classe E de 1991 avec 3,4 millions de kilomètres vérifiés, se classant deuxième derrière la 240D de 1976 de Gregorios Sachinidis.
Il y a clairement quelque chose d’attachant pour les propriétaires de Mercedes-Benz à faire rouler leurs voitures le plus longtemps possible. Cela peut être le luxe, le facteur de confort, la renommée, ou simplement le fait que certains modèles Mercedes-Benz continuent à fonctionner et que leurs propriétaires aiment les pousser au maximum de leurs capacités.
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