En résumé
- Lancée en 2017, la Fiat 124 Spider se voulait un savant mélange entre la passion italienne et le savoir-faire japonais.
- Le 0 à 100 km/h était ainsi expédié en 6,5 secondes sur la version de base Classica, contre 5,8 s pour une Mazda MX-5 Club.
- L’intérieur de la 124 Spider se voulait typiquement italien, avec une planche de bord garnie de plastiques moussés et des commandes de climatisation simplifiées.
Mi-Fiat, mi-Mazda, la Fiat 124 Spider produite de 2017 à 2020 avait tout pour devenir un classique. Malgré son charme indéniable et ses qualités routières, cette belle italienne n’a pas su s’imposer face à sa cousine, la Mazda MX-5 ND. Retour sur un roadster attachant qui mérite le statut de future icône.
Fiat 124 Spider : la dolce vita à la sauce nippone
Lancée en 2017, la Fiat 124 Spider se voulait un savant mélange entre la passion italienne et le savoir-faire japonais. Fruit d’une collaboration entre Fiat et Mazda, cette séduisante découvrable était en réalité une Mazda MX-5 ND habillée d’une carrosserie retro-chic rappelant la Fiat Spider des années 60.
Assemblée au Japon dans l’usine Mazda d’Hiroshima, la 124 Spider partageait de nombreux éléments avec sa cousine nippone :
- Le châssis
- De nombreuses pièces d’habitacle
- La clé de contact
Mais la belle italienne se distinguait par des réglages spécifiques pour la direction et les suspensions, ainsi que par un moteur différent.
Un charme à l’italienne, malgré quelques défauts
Proposée en trois finitions (Classica, Lusso et Abarth), la Fiat 124 Spider disposait d’un quatre cylindres 1.4 turbo de 160 ch et 250 Nm de couple. Malheureusement, ce bloc rendait la Fiat plus lourde de 60 kg que la Mazda, ce qui nuisait à ses performances. Le 0 à 100 km/h était ainsi expédié en 6,5 secondes sur la version de base Classica, contre 5,8 s pour une Mazda MX-5 Club.
Certains journalistes déploraient aussi un temps de réponse du turbo perfectible, ainsi qu’un manque de tonicité à bas régime. La boîte manuelle était en revanche unanimement saluée, contrairement à l’automatique.
Côté comportement routier, les ingénieurs Fiat avaient réussi à contenir le roulis mieux que sur l’MX-5, mais au prix d’une vivacité amoindrie. Dommage, car l’agilité faisait justement partie des grandes qualités de la Mazda !
Un habitacle charmant mais exigu pour les grands gabarits
L’intérieur de la 124 Spider se voulait typiquement italien, avec une planche de bord garnie de plastiques moussés et des commandes de climatisation simplifiées. On retrouvait l’écran tactile d’origine Mazda, ainsi qu’un coffre un peu plus grand que celui de l’MX-5 (140 litres contre 130).
Les grandes tailles se sentaient toutefois à l’étroit dans l’habitacle, jugé exigu au niveau des épaules et de la tête. Un défaut malheureusement partagé avec la Mazda.
Les bruits d’air, capote ouverte, étaient aussi une source de reproche. Dommage, car la 124 se montrait par ailleurs très agréable sur autoroute, grâce à des suspensions plus conciliantes et une insonorisation plus soignée que celles de sa cousine japonaise.
Fiat 124 Abarth : la version sportive haute en couleurs
Au sommet de la gamme trônait la Fiat 124 Abarth, variant plus affûtée bénéficiant d’un différentiel à glissement limité, d’amortisseurs raffermis et d’une direction plus incisive que sur les autres versions.
Mais le véritable atout de l’Abarth était sa sonorité rageuse, sublimée par l’échappement Record Monza. Comme le soulignait un essayeur d’Autoblog, la 124 Abarth « grondait et grognait comme seules les italiennes savent le faire ». Un régal pour les oreilles !
Esthétiquement, l’Abarth se distinguait par son capot noir mat et ses badges « Scorpion » à l’avant et à l’arrière. De quoi justifier les 3000 euros supplémentaires réclamés par rapport à la finition de base.
En 2019, le moteur 1.4 turbo de 164 ch de l’Abarth a cependant été remplacé par le 2.0 atmosphérique de 184 ch de la Mazda MX-5. Une évolution qui gommait en partie la personnalité de l’italienne, mais améliorait les performances.
Acheter une Fiat 124 Spider d’occasion : les points de vigilance
Si vous êtes tenté par une Fiat 124 Spider d’occasion, privilégiez si possible un modèle Abarth. Outre son look et sa sonorité uniques, cette version bénéficie d’une dotation plus riche et de réglages dynamiques plus affûtés.
Côté fiabilité, la 124 Spider a plutôt bonne réputation, bénéficiant des gènes Mazda. Seule ombre au tableau : certains propriétaires rapportent des problèmes de rouille précoce, surtout dans les régions côtières. Un point à vérifier avant achat.
Comptez environ 20 000 euros pour une 124 Spider en bon état, et jusqu’à 25 000 euros pour une Abarth peu kilométrée. Un tarif élevé, mais justifié pour un roadster qui risque de devenir collector d’ici quelques années !
La production de la Fiat 124 Spider a malheureusement cessé en 2020, après seulement quatre années de commercialisation. Malgré ses nombreuses qualités, cette attachante découvrable n’a pas rencontré le succès escompté, dans un marché de plus en plus dominé par les SUV.
La réputation parfois sulfureuse de Fiat en termes de fiabilité a sans doute aussi joué en sa défaveur. Face à la rassurante Mazda MX-5, constamment améliorée depuis 1989, la voluptueuse italienne faisait figure d’outsider.
Mais pour les amateurs de roadsters old school, avec un zest de dolce vita, la Fiat 124 Spider a de sérieux arguments à faire valoir. Son charme rétro, sa sonorité enivrante et son comportement joueur en font une véritable voiture-plaisir, une anti-SUV taillée pour les virées cheveux au vent.
Alors si vous croisez la route d’une 124 Spider, en version Abarth de préférence, n’hésitez pas à craquer pour cette intemporelle beauté latine. Dans quelques années, vous ne le regretterez pas !
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